Fousseny Coulibaly : ‘‘Je n’ai pas renoncé aux Eléphants… J’attends mon heure!’’

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Fousseny Coulibaly : ‘‘Je n’ai pas renoncé aux Eléphants… J’attends mon heure!’’

Fousseny Coulibaly : ‘‘Je n’ai pas renoncé aux Eléphants… J’attends mon heure!’’

Convoqué en en sélection tunisienne fin décembre dernier pour un stage de préparation en vue de la Coupe du Monde 2018, le milieu Ivoirien avait finalement été mis à l’écart et la Fédération Tunisienne de Football… Aujourd’hui l’ancien joueur du Stella Club d'Adjamé revient sur cette période de sa carrière et entretien toujours le doux rêve de porter enfin le maillot Orange-Blanc-Vert et défendre son pays, la Côte d’Ivoire.


Le pilier de l’Espérance de Tunis rêve toujours de la sélection Ivoirienne. Dans un entretien accordé à média-sports.net, le milieu de 29 ans est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à accepter les avances des Responsables du Football tunisien jusqu’à ce refus de la naturalisation sous fond politique pour finir avec ses ambitions vis-à-vis de la Sélection Ivoirienne.

 

Comment Fousseny Coulibaly s’est retrouvé avec les Aigles de Carthage et pourquoi tout est ensuite parti en vrille ? Le joueur explique :

« Tout a commencé parce que l’équipe nationale de Côte d’Ivoire ne m’appelait pas. Pourtant, tout le monde voit que dans mon équipe, une des grosses cylindrées d’Afrique, je suis un cadre, un pion essentiel, un joueur performant. […]

Les dirigeants tunisiens sont donc venus vers moi pour savoir ma situation. Je leur ai clairement expliqué que j’avais déjà joué pour mon pays mais dans les catégories de jeunes et en sélection A’. Jamais sous la vareuse de la sélection senior. A partir de ce moment, ils ont commencé à faire ce que les dirigeants de chez moi ne faisaient pas. Ils me suivaient tout le temps, s’imprégnaient de ma vie, scrutaient tout ce que je faisais parce que la Côte d’Ivoire ne me regardait pas, ne me voyait pas.

Je n’ai jamais pensé renoncer un instant aux Eléphants, ni même pensé accepter une proposition d’un autre pays puisque je sais d’où je viens mais "qu’est-ce que tu fais quand la femme que tu aimes t’ignores? Tu l’attends pour l’éternité ou tu te décides à prendre pour épouse celle qui t’aime?"

Voilà mon dilemme à l’époque. Avec les conseils des uns et des autres, j’ai accepté la proposition. »

 

Les Aigles c’est donc un choix par défaut qui au final n’aboutira pas ! L’ex-milieu défensif du Stella Adjamé nous explique pourquoi en prenant soin de n’indexer personne :

« Il y a beaucoup de choses après qui sont rentrées en ligne de compte que moi le footballeur je ne comprenais pas forcément. Le football, c’est le football. Il y a des choses que je maitrisais plus.

Nous sommes allés en stage au Qatar pour préparer le Mondial parce que tout était acquis. Tout s’est bien passé, le coach était satisfait de moi. Et puis tout d’un coup, tout s’est envolé. Moi-même le concerné je n’y ai vu que du feu. Le débat a pris une autre tournure ici en Tunisie (il refuse de dire que sa naturalisation a été politisée, Ndlr).

J’ai donc dû laisser tomber, tranquillement et sans aucune animosité. »

 

Fousseny Coulibaly occupe un poste très concurrentiel du côté de la sélection Ivoirienne avec notamment Serey Dié, Franck Kessié, Cheick Doukouré, Jean-Philippe Gbamin, Seko Fofana, Ibrahim Sangaré, Victorien Angban…

 

Cependant, à 29 ans et après 5 bonnes années passées au haut niveau avec l’Espérance de Tunis, Fousseny qui affirme avoir tourné la page en ce concerne les Aigles de Carthage, demande qu’on lui donne enfin sa chance de prouver qu’il peut apporter beaucoup à la Sélection Ivoirienne actuellement aux commande de Kamara Ibrahim.

« Oui, j’ai tourné la page.  Je n’ai plus la tête à ça. Quand jouer pour une équipe nationale sort du cadre du football, mieux vaut prendre ses distances (il prend un air mystérieux). C’est quelque chose qui me dépasse. Je ne veux pas rentrer dans les détails mais j’ai décidé de m’arrêter là. Je me concentre sur mon travail.

Si mon pays a besoin de moi, je suis là pour lui. Je n’ai pas renoncé aux Eléphants, je n’y ai jamais renoncé d’ailleurs. J’ai fait certains choix par dépit mais je ne vis plus dans le rêve. J’attends mon heure comme je l’ai toujours fait avant ma petite escapade. »

 

Pour le milieu de terrain, les joueurs comme lui évoluant au Maghreb ne bénéficient pas de l’attention des dirigeants du football Ivoirien, préférant s’approvisionner sur le marché Européen…

« En Côte d’Ivoire, j’ai l’impression que tout le monde est concentré sur ceux qui jouent en Europe. C’est eux qu’on supervise, qu’on appelle, pas ceux qui sont au Maghreb. Je ne parle pas simplement de moi mais de beaucoup d’autres Ivoiriens dans ma situation dans les pays du Nord.

Mais ce qui est paradoxal, c’est qu’Assalé et Gbohouo brillaient au TP Mazembe en RD Congo et ils étaient appelés en sélection avant qu’Assalé n’aille en Suisse.

Je ne sais pas pourquoi nous n’avons pas la chance d’être appelés, nous qui sommes à l’Espérance, au WAC (Maroc), Al Ahly (Egypte), Benghazi (Libye), FC Nouadhibou (Mauritanie)... Malgré tout, nous ne perdons pas espoir. »

 

Fousseny et son club on rendez-vous le 23 octobre prochain à Tunis pour la demi-finale retour de la Ligue des champions face aux Angolais de Premeiro Agosto qui s’étaient imposés (1-0) à l’aller le 02 octobre dernier. L’ivoirien promet que son équipe va renverser la vapeur et se hisser en finale.

 

 

Propos recueillis par Sanh Séverin à Tunis pour Media-sports.net

D'où provient l'info

  • Source : MondialSport.ci
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  • Date de publication :
  • Dernière mise à jour : Mer, 17 Oct 2018 à 22h 21
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

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