4-4-2, 4-3-3…, possession, contre… quels systèmes pour les Eléphants ? les spécialistes se prononcent

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4-4-2, 4-3-3…, possession, contre… quels systèmes pour les Eléphants ? les spécialistes se prononcent

4-4-2, 4-3-3…, possession, contre… quels systèmes pour les Eléphants ? les spécialistes se prononcent

Confié au coach des Éléphants locaux, le projet de jeu des équipes nationales a été examiné par certains entraîneurs Ivoiriens et non des moindres.


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Il y a quelques semaines, la Direction technique nationale de la Fédération ivoirienne de football dirigée par Koné Tiégbé a défini quatre pôles de travail pour le développement du football ivoirien sur lesquels doivent plancher ses membres. Parmi eux, le projet de jeu des équipes nationales.

 

Un pôle confié à Maxime Gouaméné, l’entraîneur de l’équipe nationale locale. Un projet important qui sera déterminant pour la qualité de jeu et les performances des sélections nationales.

 

Une initiative approuvée par des techniciens du football ivoirien qui estiment que cela permettra à la Côte d’Ivoire d’avoir une identité et une philosophie de jeu propre à elle, à l’instar de certaines grandes nations de football.

« En Espagne par exemple, ayant constaté qu’ils ne disposaient pas de joueurs grands de taille et physiquement forts, les dirigeants ont mis en place un projet de jeu qui tenait compte de la physionomie des joueurs. C’est ainsi qu’est né le « Tiki Taka » qui est un football de possession. En Côte d’Ivoire, on retrouve ce jeu de possession chez les U23 avec des passes courtes. Les Éléphants ont quant à eux, un football plus direct » ,

remarque Rigo Gervais, ancien entraîneur du Séwé et de l’Africa.

 

Pour lui, cette initiative ne doit pas se limiter aux sélections.

« Il faut l’élargir au niveau des clubs car les joueurs qui vont en sélection viennent des clubs ; donc il faut impacter ces clubs pour qu’ils puissent épouser cette conception et que les joueurs ne soient pas dépaysés en arrivant en sélection. On peut également pousser plus loin en allant dans les centres de formation »,

a-t-il ajouté.

 

En ce qui concerne le projet de jeu en lui-même, Rigo Gervais pense que le football ivoirien doit s’adapter à tous les footballs. Il prend comme exemple celui pratiqué par l’équipe de France.

« Le football français s’apparente à celui que pratique Liverpool, en ce moment. Une équipe qui sait jouer en attaque placée, qui excelle également en attaque rapide. Les joueurs récupèrent des ballons presque dans le camp adverse pour vous battre. Quand vous jouez bas, il procède par des attaques placées en alignant 12 à 15 passes pour marquer. Lorsqu’ils marquent, ils ferment le jeu et sont de bons contre-attaquant »,

a-t-il expliqué.

 

Pour Rigo Gervais, la Côte d’Ivoire a l’avantage d’avoir des joueurs techniques. Il faut donc profiter pour asseoir un football de possession. Une équipe qui sait jouer la transition et qui est à l’aise également quand elle joue bas.

« Un football caméléon qui sait épouser toutes les couleurs. Cela a réussi à la France et à Liverpool. La Côte d’Ivoire regorge de joueurs techniques et rapides et qui ont la capacité d’exceller sur le plan athlétique, c’est-à-dire l’endurance et la vivacité »,

a-t-il indiqué.

 

Un football à la Barcelonaise

 

Ancien international ivoirien et qui a gagné deux titres de champion en tant qu’entraîneur avec l’Asec, Amani Yao salue également l’initiative de la Dtn. Mais le choix de Gouaméné Maxime pour conduire le pôle du projet de jeu ne lui convient pas.

« C’est plutôt Kamara Ibrahim, l’entraîneur des Éléphants A, qui doit conduire ce projet. Toutes les sélections travaillent pour constituer une réserve pour la sélection A. Son sélectionneur doit donc faire partie de ce pôle ou le diriger »,

fait-il remarquer.

 

L’ancien milieu de terrain de l’Africa et de l’Asec, argumente sa position par le fait que la manière dont joue l’équipe nationale A, doit dépeindre sur les autres sélections.

« C’est ce qui se fait partout ailleurs. Je ne remets pas en cause les qualités de Maxime Gouaméné mais quand je n’ai pas vu le nom de Kamara, cela m’a fait un peu désordre. C’est lui la vitrine et les autres travaillent pour l’équipe nationale A. Si Wonlo Coulibaly a pu participer à la Can 2019 sans être professionnel, c’est qu’à l’avenir, cela peut arriver à d’autres joueurs »,

a-t-il précisé.

 

Cette remarque n’empêche pas Amani Yao de donner son avis sur le style de jeu qui irait mieux aux sélections nationales de Côte d’Ivoire. L’ancien international ivoirien ne cache pas son amour pour le jeu à la Barcelonaise.

« Le football espagnol est le plus technique au monde et le football ivoirien doit pencher vers lui. Ce n’est pas facile à mettre en place mais ce n’est pas impossible. Le problème en Côte d’Ivoire, c’est que les clubs ne sont pas structurés. Ils n’ont pas de centre de formation. Ce sont des choses qui se font à la base, depuis le centre de formation. Ici en Côte d’Ivoire, il n’y a que l’Asec, le Fc San Pedro et le Racing qui font de la formation, les autres, c’est du bricolage. Ça va être difficile mais le potentiel existe »,

a-t-il indiqué.

 

Amani Yao est convaincu de l’abondance de joueurs techniques en Côte d’Ivoire. Il cite en exemple la génération des Académiciens avec Jean Marc Guillou mais également l’équipe des U23 qui s’est qualifiée pour les Jeux olympiques 2020, qui auront lieu au Japon. Cependant, il précise que pour pouvoir en tirer profit, il faut que la Fédération ivoirienne de football, oblige les clubs à se structurer et à faire de la véritable formation.

« C’est un travail de longue haleine. Que ce soit en France, en Angleterre, en Allemagne, en Italie et au Portugal, la référence, c’est le football espagnol. Tout le monde insiste sur le jeu de possession et le jeu de position. Cela donne plus de chance. Plus vous avez le ballon, moins vous êtes en danger »,

a-t-il renchéri.

 

Firmin pour un système 4-3-3

 

Enfin, pour Koffi Firmin, l’entraîneur de l’Asi d’Abengourou, champion de Côte d’Ivoire avec l’As Tanda (saison 2015-2016), chaque pays doit avoir une identité de jeu. Contrairement à Amani Yao, il n’y trouve aucun inconvénient que ce pôle soit confié à Maxime Gouaméné qui, pour lui, est un fin tacticien, qui a été lui-même joueur, et qui a également fait la formation.

« Pour moi le bon choix pour la Côte d’Ivoire, c’est le 4-3-3, qui nous réussit le plus souvent. C’est vrai que lors de la Can 2015 que nous avons remportée, c’était avec le système 3-5-2 mis en place par Hervé Renard. Mais je pense que le 4-3-3 nous convient plus. Parce qu’on retrouve des animateurs dans les couloirs et dans l’axe. Avec ce système, vous avez des ailiers, des dribbleurs dans le style des Gervinho, Aruna Dindane. Aujourd’hui, celui qui évolue dans ce registre c’est Wilfried Zaha. Quant à Nicolas Pépé, s’il revient à son meilleur niveau, il y aura du beau jeu dans les couloirs. Dans l’axe également. Les Ivoiriens sont comme les Brésiliens d’Afrique qui savent produire du beau jeu et dans ce style, il y a forcément cette qualité de jeu dont on parle. Le 3-5-2 est un jeu plus direct. Mais nous avons une variante de jeu avec le 4-3-3 »,

a observé le technicien ivoirien.

 

Des observations que prendront en compte certainement les membres de la Dtn et surtout l’entraîneur de la sélection nationale locale qui dirige le pôle relatif au projet de jeu des sélections nationales de Côte d’Ivoire.

D'où provient l'info

  • Source : Fratmat.info
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  • Date de publication :
  • Dernière mise à jour : Jeu, 30 Jan 2020 à 19h 52
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

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