Dans une interview accordée au magazine Mimosas, le Président de la section football de l’ASEC a abordé plusieurs sujets notamment le manque de réactions de la LFP au début de la crise sanitaire.
A l’image des autres pays du monde, la Côte d’Ivoire a décidé de suspendre toutes les activités sportives afin de lutter efficacement contre le COVID-19. Une décision pas vraiment facile pour les acteurs du sport Ivoirien notamment ceux du football à l’image de l’ASEC.
A en croire, le Président de la section football du club, Baky Koné, cette situation sanitaire n’est pas facile mais il est à fond dans son travail comme d’habitude.
« La situation (de crise sanitaire que nous vivons) n’est pas facile partout comme vous pouvez l’imaginer. Je la vis comme tout le monde avec l’espoir que tout rentrera dans l’ordre assez rapidement afin que la vie retrouve son cours normal. Mais rassurez-vous, je ne chôme pas en ce moment. J’anticipe sur beaucoup de dossiers pour pouvoir avancer. Mes habitudes n’ont pas changé, ce qui a changé par contre, c’est Sol Beni qui sonne désormais creux. J’y suis chaque jour pour faire la mise à jour des dossiers de certains joueurs et préparer la saison prochaine, mais aussi la reprise quand cette pandémie du COVID-19 sera derrière nous. »
Professionnel dans tous les sens du terme, l’ASEC a mis des mécanismes en place pour permettre à ses pensionnaires de pouvoir travailler en respectant les mesures barrières, nous apprend l’ancien attaquant
« Dès le début de la crise sanitaire, nous avons mis en place à l’image de tous les clubs professionnels, une organisation de gestion des joueurs à distance. Ils ont reçu chacun un programme d’entrainement individuel. Au quotidien, chaque joueur nous envoie, via notre plateforme, le travail effectué. En plus, de cela, nous suivons leur poids afin d’éviter qu’ils prennent des kilos en plus pour la reprise. Nos joueurs sont des professionnels et ils sont encore sous contrat malgré la situation. Ils savent donc ce qu’ils veulent et ce qu’ils doivent faire. »
A six journées du terme du championnat, les Mimos comptent 4 points de retard sur le leader qui est le Racing Club d’Abidjan et le club espère toujours ravir le titre de champion de Côte d’Ivoire.
« Nous allons nous préparer mentalement et physiquement pour la reprise. Nous devons être plus forts. Il ne reste plus que six matches pour terminer le championnat. Nous mettrons tous les moyens de notre côté pour être champions. Cette crise n’atténuera pas notre rage d’aller de l’avant. Le groupe me manque énormément. Me réveiller et aller voir mes jeunes frères s’entrainer au quotidien, leur prodiguer des conseils par rapport à leur évolution, l’ambiance de Sol Beni, la ferveur des Actionnaires … en un mot aider mon club à avancer me manque. »
Baky Koné a tenu à fustiger le manque de réactions de la Ligue Professionnelle de Football (LFP) au début de cette crise sanitaire qui aurait pu porter préjudice à son club.
« Entre les décisions de la Ligue Professionnelle de Football (LPF) et la réalité, il y a un fossé. Il fallait anticiper dès le début de la crise. Chose que nous avons faite. Si l’ASEC devait attendre une décision de la LPF pour avancer, pour s’organiser, notre club aurait été en difficulté. À l’ASEC, nos joueurs ont été informés assez tôt de nos mesures prises depuis le mois de mars pour ne pas qu’ils soient en difficultés pendant cette crise. »
Contrairement à certains clubs qui attendent la fin de la saison pour se projeter sur celle à venir, l’ASEC Mimosas a déjà anticipé et met tout en œuvre pour une meilleure organisation afin de rendre le club toujours attractif.
« À l’ASEC Mimosas, nous n’attendons pas la fin de saison pour nous projeter sur la prochaine. La situation actuelle est certes propice à cela, mais à la vérité, nous travaillons sur des pistes et sur une meilleure organisation. Nous faisons le maximum pour avoir un meilleur effectif capable d’atteindre les objectifs de la saison prochaine. »
Pour finir, Baky Koné a appelé tout un chacun à la responsabilité face à la pandémie du coronavirus en respectant les mesures barrières.
« Le coronavirus est une réalité. Chacun doit se dire qu’il est en danger pour lui-même et son entourage. Faisons-en sorte de ne pas mettre en danger toutes les personnes autour de nous en respectant scrupuleusement les mesures barrières éditées par les autorités du pays contre la propagation de la pandémie. Engageons-nous tous à bouter cette maladie du COVID-19 hors de la Côte d’Ivoire. »
Extrait du Mimosas Magazine N°1478 du Jeudi 30 Avril 2020, Page 7.