La Côte d’Ivoire abritera les jeux de la Francophonie 21 au 30 juillet prochain. Cependant, ces jeux seraient menacés par le déclenchement d’une fronde sociale tous azimuts. Le COSIM est donc allé rencontrer les ex-soldats mutins en vue de négocier une trêve sociale nous apprend le site afrique-sur7.fr.
Les autorités ivoiriennes s’activent autour de l'événement
Les autorités ivoiriennes s’activent pour réussir l’organisation des 8es jeux de la Francophonie à Abidjan. En effet, le ministre Robert Beugré Mambé et ses collaborateurs mettent les bouchées doubles pour livrer les infrastructures sportives, culturelles et d’hébergements à temps.
Une organisation particulière est également mise en place pour réserver un accueil chaleureux à toutes les délégations participantes. Le village Akwaba qui accueillera les 4000 jeunes talents est fin prêt. Cependant, cette période de saine émulation entre les ressortissants des pays ayant en commun le Français pourrait être quelque peu perturbée.
Les mutins réclameraient le paiement du reste de leur "prime"!
Il ressort de sources concordantes que les soldats qui se sont mutinés à Bouaké en janvier voudraient récidiver. Ces derniers comptent ainsi faire pression sur le gouvernement ivoirien pour entrer en possession de la totalité des primes promises. Car les 8400 soldats des ex-FAFN réclamant 12 millions FCFA chacun n’avaient perçu qu’un acompte de cinq-millions. Les sept autres millions devant être étalés sur sept mois. Mais, le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre les versements sur 3 mois pour des difficultés de trésorerie. Les autorités ont négocié ce sursis avec ces soldats mutins qui devront patienter en principe jusqu’en mai pour percevoir leur solde.
Les Imams en pompiers pour sauver les jeux de la Francophonie
Cette situation est donc perçue par les ex-mutins comme un probable obstacle au paiement de leurs primes Ecomog. Des grognes ont par ailleurs commencé à se faire entendre au sein des casernes militaires. Le Conseil supérieur des Imams en Côte d’Ivoire (COSIM) dirigé par Cheick Aïma Boikari Fofana est vite monté au créneau. Les négociations entre le COSIM et les ex-rebelles qui ont duré trois heures d’horloge, ce mardi, n’auraient pas abouti. Des sources proches du dossier annoncent « l’échec des négociations entre les Imams et les ex-mutins ». Les discussions se poursuivent ce mercredi.
Faudrait-il s'inquiéter ?
Si aucun compromis n’est trouvé à temps, la Canadienne Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), pourrait craindre que ces jeux ne se tiennent pas en Côte d’Ivoire au moment indiqué.