Alors qu’on pensait prendre enfin l’autoroute de l’élection du successeur de Sidy Diallo à proprement parlé, fort est de constater que le blocage au niveau de la commission électorale s’est malheureusement accentué.
Ça fait la Une
Sur recommandation de la FIFA, les membres de la commission électorale étaient censés se réunir ce mardi 25 août du côté de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) afin de poursuivre le processus électoral et rendre enfin le verdict de leurs différentes rencontres dans le cadre de la validation ou non des candidatures qui leurs ont été soumises. Mais à la place, l’impensable s’est produit. Le président de la CE, René Diby, a quitté fâché la table de séance.
René Diby
Cette journée de ‘‘délibération’’ des résultats de la commission électorale avait déjà livré les prémices d’un échec avec l’absence à la réunion du Secrétaire Général, Sam Etiassé, pour cause de contamination à la COVID-19 a-t-on appris. Ce serait donc par vidéoconférence que le cosignataire statutaire du procès-verbal des candidatures a pris part à cette réunion de travail.
Sam Etiassé
Joint par nos confrères de ‘‘La Grande Team’’, l’ancien Ministre des Sports s’est expliqué sur son coup de sang du jour à la maison de Verre de Treicheville. Alors qu’il s’attendait à ce que la commission qu’il préside, la même qui après un tour de table le dimanche 9 août dernier avait décidé à la majorité écrasante (6 contre 1 membre en l’occurrence Me Antoine Niamien) de valider les candidatures de Sory Diabaté, Yacine Idriss Diallo et Didier Drogba, entérine cette décision dans l’esprit de la poursuite des travaux suggérée par la FIFA, René Diby a bien été surpris de la réaction de ses collaborateurs.
En effet, 4 des 7 membres de la commission en occurrence Lucien Boguinard (Secrétaire Général du Conseil National des Sports), Antoine Niamien (Notaire, Ex Dirigeant de club), Irié Bi Toh (Ex-Footballeur et ancien international) et Kouadio Kouadio Alexandre (Avocat) suppléants ayant remplacé le Magistrat Abel Yeo qui depuis s’est retiré des débats, décident également sur la base des même recommandations de la FIFA de procéder à un vote pour la validation ou non des critères de candidature, faisant de facto l’impasse sur tout le travail qui avait déjà été abattu et les décisions précédemment arrêtées et signées.
A la lecture du courrier de la FIFA, difficile d’incriminer l’un ou l’autre des camps. Pour le président René Diby, le vice-président Kouassi Kaunan Ernest (magistrat) et Mamadou Soumahoro (président de la Conférence des présidents des Fédérations sportives), le processus électoral devrait se poursuivre là ou il avait été arrêté. La signature du SG et la notification des courriers aux candidats par voie d’huissier marquaient selon eux les prochaines étapes à suivre. Hélas !
« La FIFA estime que le Comité d’Urgence n’est pas compétent pour suspendre le processus électoral de la FIF, que ce dernier est donc toujours en place et qu’il doit reprendre sans délai »,
dixit la FIFA dans son courrier adressé à Sam Etiassé. A la lecture de ce pan dudit courrier, on comprend la position de ces 3 membres de la CE.
Lucien Boguinard, Antoine Niamien, Irié Bi Toh et Kouadio Kouadio Alexandre qui seraient à la solde de Sidy Diallo et Sory Diabaté (à la fois candidat et membre du COMEX), estiment de leur côté qu’il faut passer au vote conformément aux recommandations de la FIFA ci-dessous.
« La FIFA est d’avis que la Commission électorale devrait se réunir le plus tôt possible, afin d’entériner toute décision nécessaire par un vote, conformément aux dispositions pertinentes du Code électoral et en particulier ses arts. 7 et 8. Afin d’éviter tout malentendu et confirmer la validité du vote, nous vous recommandons de faire signer le procès-verbal par tous les membres de la Commission électorale ayant pris part à la réunion concernant la décision en question. »
Sauf que pour le Président René Diby, le vote mentionné dans cet autre pan du courrier avait déjà été fait le 9 aout dernier. Le procès-verbal qui en résulte avec sa signature existe bel et bien et il n’est guère question qu’il ne soit pas maintenu.
Chaque partie campe sur sa position, de quoi craindre une implication plus manifeste de la FIFA dans cette élection, voire dans la gestion de la FIF. Le spectre d’un comité de normalisation plane sur le football Ivoirien. Dommage !
