Invité dans le cadre de la l’émission La Télé d’ICI sur La Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI), le Vice-Président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) s’est prêté au jeu de questions réponses proposé par l’animateur Cheick Yvane. Le second du Président Sidy Diallo est revenu sur les départs de certains sélectionneurs des Éléphants qui ont énormément fait parler dans le milieu footballistique Ivoirien.
Zahoui le finaliste
S’il y a une chose que la majorité du public sportif Ivoirien et principalement celui du football n’a pas digéré durant la décennie passée c’est sans doute l’éviction de François Zahoui de la tête de l’encadrement technique des Eléphants.
Le technicien avait pourtant réalisé un très bon parcours lors de la CAN 2012 en emmenant la Côte d’Ivoire en finale face à la Zambie. Une finale malheureusement perdue aux tirs-au-but et qui a coûté le départ Zahoui quelques mois plus tard.
Mis en cause dans ce départ du technicien Ivoirien, 8 ans après la Fédération Ivoirienne de Football via son Vice-Président, Sory Diabaté, tente toujours d’expliquer l'inexplicable à l’opinion publique nationale et internationale : le départ inattendu de Zahoui. Enfin, elle essaie…
« Personne ne peut comprendre le départ de Zahoui François. Je dirais qu’il a eu un problème interne mais vous savez on ne peut pas donner toutes les raisons quand il y a un divorce. Donc je préfère dire qu’il y a eu un problème interne. »
Avant d’ajouter :
« Zahoui a été quelqu’un de très correct avec nous, quelqu’un avec qui nous avons eu de très bons rapports et jusqu’aujourd’hui nous avons de bons rapports. Mais il est parti parce que ça arrive dans la vie du football qu’à un moment donné il y ait des incompréhensions. Carlo Ancelotti a eu la Ligue des Champions (2014) avec le Real Madrid mais il est parti après. […] »
François Zahoui (2010/12) : Finaliste de la CAN 2012
Sabri le Stagiaire
L’une des grandes incompréhensions a été également le successeur de Zahoui. Diplôme d'entraîneur à peine en poche, Sabri Lamouchi est arrivé à la tête de l'encadrement technique des Eléphants en 2012 en remplacement du technicien Ivoirien. Une injure pour le public sportif Ivoirien de voir ce novice sans la moindre expérience remplacer un finaliste de CAN.
« Le problème de Zahoui ce n’est pas que Zahoui soit parti, mais qui l’a remplacé. Nous avons compris la réaction des Ivoiriens lorsque nous avons remplacé Zahoui qui est arrivé en final de CAN (2012) par quelqu’un qui n’a jamais entraîné à un certain niveau (Sabri Lamouchi). Donc tout le monde était inquiet. »
Pour Sory Diabaté, Sabri Lamouchi a néanmoins réalisé un parcours respectable en qualifiant l’équipe nationale pour le mondial 2014 et la CAN 2013 où les Eléphants ont été éliminés en quarts de Finale.
« Heureusement pour nous tous et pour Sabri nous sommes parvenus à nous qualifier pour la Coupe du Monde (2014) ce qui n’était pas mal et il a fait la CAN (2013) où on a été éliminé en quarts de finale. »
Sabri Lamouchi (2012/14) : Mondialiste en 2014
Après deux ans de contrat avec Lamouchi (2012-2014), la Fédération a décidé de ne plus continuer avec le Franco-Tunisien. Décidés de reconstruire l’équipe, les Dirigeants de la maison de verre de Treichville optent pour leur bourreau de 2012, Hervé Renard. L'ancien sélectionneur de la Zambie signe pour la Côte d'Ivoire le 31 juillet 2014.
« Quand nous sommes arrivés en fin de contrat avec Sabri, nous avons décidé de ne pas poursuivre l’aventure. Nous étions à une étape de reconstruction donc nous avons opté pour le profil idéal pour cette étape et c’est ainsi que nous avons fait venir Hervé Renard. »
Renard le Champion
Après une année passée à la tête de l’encadrement technique national auréolé du titre de Champion d’Afrique des Nation 2015, Hervé Renard décide de partir de lui-même selon Sory Diabaté.
« A la fin de son contrat nous ne l’avons pas fait partir, il a lui-même demandé à partir. »
Hervé Renard (2014/15) : Champion d'Afrique en 2015
Après Hervé Renard, Michel Dussuyer (2015/17) et Marc Wilmot (2017) se sont succédés à la tête des Eléphants sans parvenir à pérenniser le lourd héritage laissé par leur prédécesseur. Depuis le 1er juillet 2018, Kamara Ibrahim est aux commande et n’a pu faire mieux qu’un quart de finale de CAN en 2019 en Egypte.