Porte-parole de l’ex-GX devenu G-Rassembleur à la faveur de la présidentielle de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) avec pour tête de file le candidat Yacine Idriss Diallo, Armand-Désiré Gohourou accueille la mise sous tutelle de la FIF comme une victoire.
La Fédération Ivoirienne de Football placé sous tutelle de la FIFA jusqu’au 31 décembre 2021. L’annonce est tombée le 24 décembre 2020 via un communiqué du Bureau du Conseil de la FIFA. Une nouvelle appréciée différemment par les acteurs du football ivoirien.
Si certains, notamment le champion d’Afrique 92 Oumar Ben Salah crie au complot et y voit la ‘‘mort’’ du football local, le Président du Conseil d’Administration d’AGIR FC de Guiberoua y voit pour sa part ‘‘une décision réjouissante au plus haut’’.
« C’est une importante décision lourde de conséquences. Mais en tant que président de club, c’est une décision réjouissante au plus haut niveau parce qu’on était dans une impasse depuis un certain temps. Ensuite, cette décision est la conséquence de la mauvaise gestion du Comité Exécutif sortant que nous avons toujours décriée »,
a-t-il déclaré dans un entretien accordé à nos confrères de Super Sport.
Pour la ‘‘voix’’ de l’ex groupement de membres actifs hostiles à la gestion du bureau sortant (GX), c’est l’aboutissement heureux d’un combat entrepris depuis des années.
« Depuis 2014 ensuite en 2017, nous avons mené ce combat pour dénoncer la mauvaise gestion des ressources de notre football et même la gestion structurelle scandaleuse. Aujourd’hui, la FIFA a eu une écoute à notre combat. La mise en place du Comité de normalisation est une énorme satisfaction. Il était tant que les choses changent pour éviter que d’autres utilisent l’appareil fédéral pour taper sur les clubs. Parce que, c’est ce qu’ils ont toujours fait. L’appareil fédéral était un outil de sanctions et de divisions qu’ils utilisaient dans notre football. »
L’appareil fédéral, outil de sanctions ? Le PCA d’AGIR en sait quelque chose. En décembre 2019, le Président du Conseil d’Administration d’AGIR FC de Guiberoua avait écopé de 5 ans d’interdiction d’exercice de toute activité relative au football, d’autant années d’interdiction de stade et de 2 Million de FCFA d’amende pour ‘‘des faits de corruption’’ lors d’un match par la commission d’Ethique et de Fair-play de l’administration qu’il combattait au sein du GX. Le concerné s’était dit victime d’un règlement de compte du fait de sa conviction contraire aux dirigeants d’alors du football Ivoirien.
Alors ce Comité de normalisation n’est aucunement une sanction pour la Côte d’Ivoire selon lui, mais bien au contraire une décision qui vient ‘‘sauver son football’’.
« Cette décision viendra pour sauver notre football. Elle va nous permettre de faire le toilettage des textes qui étaient confligènes. C’est l’occasion pour nous de mettre en place une bonne organisation et de regarder au plus profond de notre fonctionnement pour régler tous nos problèmes. Les gens ne peuvent pas comprendre cette décision à la première lecture. Mais, nous qui sommes les acteurs de ce football et qui dénonçons au quotidien la mauvaise gestion du Comité Exécutif de la FIF, cette décision est salutaire à tous les niveaux. Parce que ceux qui seront dans ce Comité de normalisation ne seront pas candidats. Donc les candidats seront dans le starting-block. Et personne n’aura davantage sur l’adversaire. Tout le monde part sur la même ligne de départ. Le meilleur programme l’emportera. L’autre avantage de cette décision de la FIFA, elle va nous permettre de faire une refonte de notre football au niveau organisationnel et des finances. »
Lors de la table ronde à Zurich le 20 mars 2018, Armand Gohourou et Me Roger Ouégnin qui représentaient la dissidence n’avait pu avoir gain de cause auprès de la FIFA. Un échec difficilement vécu par le GX dont les membres s’étaient alors résolu à attendre les élections pour enfin se débarrasser de leurs ‘‘bourreaux’’. Aujourd’hui, c’est une satisfaction que le Boss de l’AGI ne peut cacher.
« Ne boudons pas notre plaisir de voir le Comité Exécutif de la FIF mis hors du circuit. C’est ce que nous avons souhaité depuis longtemps. En 2017, nous sommes allés à Zurich pour démontrer aux yeux de tous que le football en Côte d’Ivoire était mal géré. Et qu’il fallait dégager ceux qui étaient là. Cela est fait, c’est une victoire pour nous en tant que membre du GX. Avec les sanctions arbitraires que nous avons connues, on espère que tout sera mis à plat. Nous fondons beaucoup d’espoirs en ce Comité de normalisation pour réconcilier les acteurs du football ivoirien. Parce qu’on avait des gens en face qui ne voulaient rien comprendre de ce qui se passe. Ce sont des gens qui utilisaient leur pouvoir pour rabaisser les autres. Et, les choses ne pouvaient pas aller dans le bon sens »,
a-t-il déploré avant de conclure :
« Avec ce Comité de normalisation, nous pensons que c’est une grosse victoire pour le football en Côte d’Ivoire. Maintenant, il faudra mettre des personnes qui sont au parfum des problèmes de notre football afin de trouver une solution à l’ivoirienne. La FIFA va aider à corriger nos textes et de régler nos problèmes. Maintenant, le combat pour l’élection aura bel et bien lieu. »
