Le champion du monde 1998 se dit «très loin» des idées du FN. Marine Le pen a jugé qu'«avec ce qu'il gagne je comprends qu'il vote Macron».
Une prise de parole rarissime. Se tenant généralement à l'écart du débat politique, Zinédine Zidane, entraîneur du Real Madrid (Espagne) et double buteur contre le Brésil en finale du Mondial de football 1998 remportée 3-0 contre le Brésil, prend position dans le cadre du second tour de l'élection présidentielle.
Il appelle à «éviter au maximum» le Front national (FN) alors qu'Emmanuel Macron (En Marche !) et Marine Le Pen (FN) sont opposés le dimanche 7 mai.
«Le message, c'est toujours le même, celui de 2002 (NDLR : lorsque le président du FN de l'époque, Jean-Marie Le Pen, était aussi présent au second tour de l'élection). Je suis loin de toutes ces idées-là, de ce Front national. Donc (il faut) éviter au maximum ça. Les extrêmes, ce n'est jamais bon», a-t-il déclaré à l'occasion d'une conférence de presse.
Marine Le Pen répond à Zidane
Invité ce vendredi 28 sur BFMTV, Marine Le Pen a commenté la position de Zinedine Zidane : «C'est son avis. Qu'est-ce que voulez que je vous dise, il peut donner des conseils en foot, il est assez bon il faut bien le dire, mais en politique c'est pas une certitude.» Et la candidat du FN d'ajouter : «Vous me direz, avec ce qu'il gagne, je comprends qu'il vote Macron en même temps».
Zidane, né à Marseille (Bouches-du-Rhône) de parents immigrés algériens, avait déjà pris une position similaire en 2002, estimant alors que le Front national était un «parti qui ne correspond pas du tout aux valeurs de la France».
Le champion du monde 1998 avait également participé à l'époque à une vidéo contre Jean-Marie Le Pen avec plusieurs artistes comme Gérard Depardieu, Jean-Jacques Goldman ou le rappeur marseillais Akhenaton. En réponse, Jean-Marie Le Pen avait estimé que Zidane se faisait «manipuler par des gens qui se servent de (sa) notoriété».