Nul ne connait le jour de son jour comme on le dit si bien, la preuve avec l’ex-International Ivoirien qui a souffert avant d’arriver là où il est aujourd’hui.
Le 19 juin 2014 restera inoubliable dans la mémoire collective mais également dans celle de Serey Dié. En effet, l’ancien milieu de terrain Ivoirien a ému tout le monde entier en fondant en larmes lors des hymnes nationaux de la rencontre entre la Colombie et la Côte d’Ivoire en match de poule du mondial 2014 (2-1).
Des moments de vives émotions que le sociétaire de Neuchâtel Xamax a expliqué du fait de son parcours qui n’a pas été de tout repos.
« Je vendais des trucs pour survivre, du pain, des cigarettes au feu rouge. Je faisais « cabine téléphonique » (prêter des téléphones aux gens pour appeler). J’avais moins d’un euro par jour… Parfois, je passais deux jours sans manger. Le père ne vivait plus (il est mort en 2004), la mère n’avait qu’une petite pension ; donc je ne pouvais rien lui demander. Je devais me débrouiller seul »,
déclarait-il en 2017 dans l'émission DDF (RTI) avant d’ajouter :
« J’habitais même une chambre avec un toit inachevé...Quand je m’entraînais, je pensais à mon matelas et à mes deux ou trois vêtements que je possédais qui allaient être mouillés en rentrant… Mais j’en voulais tellement… Je suis resté en Tunisie dans la misère totale, je ne mangeais parfois pas de la journée, je pleurais tout seul, je pensais à ma mère, à mon père… Je m’entraînais le matin et je faisais parfois la plonge le soir dans des restos pour avoir un peu de pièces. »
Entre la vente de cigarettes, de pain et d’autre choses rien que pour s’en sortir, Serey Dié a énormément galéré avant de se retrouver à ce niveau et de côtoyer des joueurs tels que Drogba, Yaya et autres :
« J’ai franchi tous les échelons… C’est pour tout ça que j’ai pleuré... Je me retrouvais à côté de Drogba, Yaya, Zokora… Ces gens que je voyais à la télévision… Tous mes sacrifices sont revenus en mémoire. »