Si Manchester United a trouvé son rythme de croisière en attaque, l’équipe de José Mourinho se repose aussi sur une assise ultra solide emmenée par la paire Eric Bailly-Phil Jones qui excelle alors qu’elle n’avait pas pu être alignée trop souvent la saison dernière.
José Mourinho n’irait pas jusqu’à préférer une victoire à l’arraché plutôt qu’un gros carton. Mais il n’a pas caché sa joie après le succès étriqué arraché sur le terrain de Southampton (0-1), samedi. Il a notamment salué l’implication de ses joueurs offensifs dans les tâches défensives. Il n’a pas hésité non plus à densifier son arrière-garde en faisant entrer un troisième défenseur central, Chris Smalling. Un choix pragmatique plus qu’un désaveu pour la doublette axiale Eric Bailly - Phil Jones.
Cinq clean-sheets en 6 matches
Depuis le début de saison, le technicien portugais couche systématiquement le nom des deux joueurs sur la feuille de match en Premier League. Ces derniers le lui rendent bien puisqu’ils mènent la co-meilleure défense du championnat (2 buts) avec cinq matches sans encaisser de buts à la clé. Un gage de solidité pour le Portugais qui n’avait aligné cette paire qu’à cinq reprises la saison dernière. Il n’a pas eu l’occasion de le faire plus souvent en raison des blessures à répétition de Jones (genou, pied), qui a manqué 23 matches au total, mais aussi de la participation de Bailly à la CAN et de la blessure (au genou) de l'Ivoirien.
Mourinho les met en garde
Samedi, Jones a réalisé plusieurs interventions décisives notamment face à Dusan Tadic et Shane Long. Il a remporté tous ses duels (9) pendant que Bailly coupait toutes les tentatives adverses. Le duo carbure mais reste sous la pression de Mourinho. Le technicien portugais leur a récemment demandé de se méfier de la concurrence de Lindelöf alors qu’ils étaient suspendus pour le match de Ligue des champions face à Bâle (1-0). « Eric et Phil ont des raisons d’être inquiets parce que Victor est un très bon joueur », avait-il déclaré. Pour le moment, le Suédois suit les prestations convaincantes de ses coéquipiers depuis le banc.