Après leur exploit retentissant face à l’Argentine lors de la première rencontre, les Faucons n’ont malheureusement pas pu tenir le rythme derrière face à la Pologne et au Mexique. Eliminée de la compétition, l’Arabie Saoudite a quand même montré un très bon visage sous la houlette d’Hervé Renard. L’ancien sélectionneur des Eléphants a eu droit à un bel hommage de la part du journaliste chevronné Adam Khalil.
Ça fait la Une
‘‘
Est-il tombé de haut alors qu'il avait piégé l'Argentine championne de l'Amérique du Sud, vainqueur de la Copa America 2021 ? La question est d'autant plus significative que les '' Green Falcons '' ont malgré tout, sublimé Doha et pris plus de l'envergure chez le voisin Qatari.
Qu'est ce qu'il conviendrait de répondre si ce n'est de faire ressortir la profondeur de la moralité de son aventure au Mondial 2022 ? Que Hervé Renard et sa bande joyeuse de jeunes footballeurs Saoudiens sont plutôt "tombés" de bon pied à Qatar 2022. Ils se sont permis de bousculer l'ordre préétabli. Ce qui était impensable avant le coup d'envoi de la 22e édition de la Coupe du monde de football. De l'adversité, ils en ont imposé à chacune de leur sortie.
Ils se sont payés le grand Messi du football mondial, recordman du titre de meilleur joueur au monde, le Ballon d'Or. Ils ont poussé à l'orgueil le longiligne Polonais ; obligeant ce '' poisseux " Lewandowski à forcer son propre destin sur chaque petit carré du terrain pour s'ouvrir, en fin de compte, le compteur but de sa carrière dans la compétition reine. Ils ont contrarié... puis annihilé l'espoir de qualification du Mexique, obligé de subir la différence de but à eux imposer, surtout lors de ce dernier match contre la teigneuse bande à Renard.
De l'Afrique, on se souviendra toujours de sa philosophie de travail, et surtout de ce qui fut peut-être son plus grand talent : comprendre comment le football (et donc ses composantes fondamentales : le physique, le mental et la tactique) entre dans une nouvelle ère. Confier à cet homme de toutes les victoires Africaines (Can 2012 avec la Zambie et Can 2015 avec la Côte d'Ivoire), l'avenir de cet autre pays dans le Moyen Orient, sur la péninsule Arabique allait être forcément radieux : la révolution du jeu et la rigueur tactique. De la stratégie, de la discipline...
Il avait poussé ses jeunots à prendre des hauteurs. À partir de la première sortie de ses '' Green Falcons '' dont les becs étaient bien tendus devant les gros calibres. Des Faucons Verts que notre Renard avait dressé de sorte à tenter de faire quelque chose de beau dans ce groupe C. Un C comme celui de Caïds aux orgueils de bon aloi. Ils ont pourtant une réputation très modeste, et même inconnus sur la scène mondiale. Ils sont majoritairement issus de la Saudi Pro League (Le championnat national de l'Arabie Saoudite). Nul doute que face à des joueurs de championnats majeurs, leur naïveté et inexpérience ont joué à quelques détails près.
Peut-on dire que ces '' Faucons Verts '' ont chuté après leurs prestations relativement satisfaisantes ? Par la force de son caractère, Hervé Renard a permis au reste du monde de mettre un nom et une identité sur le football de cette partie de l'Asie occidentale. Le plus important, évidemment. Une équipe Saoudienne joueuse, conquérante, généreuse dans l'effort collectif... Bref, tout ce que d'autres ne sont pas ou n'ont pas encore atteint et réussi...
Le côté positif des aventures, est ce préalable aux futurs et bons résultats. La route peut paraître longue. Mais, pour '' Coach Renard '', c'est un pèlerinage. Il retournera à Riyad, en Terre Sainte, pour encore et toujours, prophétiser du football. In'Challah
’’
Adamah Khalil
