Sa reconversion, son arrivée à l’ASEC, les anecdotes, … Sam Abouo revient sur ses plus belles heures passées chez les Mimos

625 375

Sa reconversion, son arrivée à l’ASEC, les anecdotes, … Sam Abouo revient sur ses plus belles heures passées chez les Mimos

Sa reconversion, son arrivée à l’ASEC, les anecdotes, … Sam Abouo revient sur ses plus belles heures passées chez les Mimos

Sam Abouo Dominique est l’un des joueurs mimosas des années 1990 à avoir contribué au record mondial d’invincibilité de 108 matchs sans défaite en championnat national, à avoir pris une part active à la première victoire des Éléphants de Côte d’Ivoire à la CAN 92, au Sénégal et enfin à avoir remporté la Ligue des champions 1998 avec l’ASEC Mimosas. Après une visite dans nos locaux, mardi dernier, il a accepté de nous parler de son passage au club.


Que devenez-vous ?

 

Je vis toujours en France où j’ai créé une structure de sécurité. J’ai des enfants, mais je ne suis pas marié. J’envisage de revenir m’installer en Côte d’Ivoire.

 

Quand et comment êtes-vous arrivé à l’ASEC Mimosas ?

 

Je suis arrivé au club, en cadet, en 1987, après un tournoi de quartier à Badjam (Adjamé) où le Coach Bamogo Boukaré m’avait repéré et recruté au centre de formation du club. Je suis resté 2 saisons en cadet et en 1989-1990, j’ai été surclassé pour intégrer l’équipe professionnelle. Je m’entraînais avec les aînés, mais je ne jouais pas. C’est durant la saison 1990-1991 que l’entraîneur Philippe Troussier a commencé à me faire jouer et j’ai su saisir ma chance. Après la CAN 92, l’ASEC Mimosas m’a transféré à l’AS Monaco, en Ligue 1 française. Je suis revenu dans mon club d’origine en 1993 pour repartir pour l’Europe après notre sacre en Ligue des champions 1998, face au Dynamos FC du Zimbabwe.

 

Quel a été votre parcours après l’ASEC Mimosas ?

 

À la fin de la saison 1998, l’ASEC Mimosas m’a transféré en Belgique au KSC Lokeren (1998-2000). Puis, je suis allé en Turquie où j’ai porté les couleurs de Siirt-JETPA Spor (2000-2001). Je suis retourné en Belgique en posant mes valises au KFC Verbroedering Geel et j’ai mis un terme à ma carrière au KFC Mol-Wezel, toujours en Belgique, à l’issue de la saison 2002-2003.

 

Êtes-vous satisfait de votre carrière de footballeur ?

 

Malgré quelques embûches, j’ai aimé mon parcours. Je ne regrette vraiment rien.

 

Pourquoi n’êtes-vous pas resté dans le domaine du football ?

 

Pendant que je jouais, je passais mes diplômes d’entraîneur. Quand j’ai arrêté de jouer, je m’occupais d’une équipe de jeunes à Vitry-sur-Seine. À cause de certaines difficultés, j’ai dû arrêter cette activité pendant un moment pour monter ma société de sécurité. Avec les encouragements de plusieurs aînés, j'ai repris en main une équipe de jeunes à Vitry et une équipe de vétérans à Le Perreux-sur-Marne.

 

Quel a été votre coéquipier le plus fort à l’ASEC Mimosas ?

 

C’est Fallet Villasco Faustin. C’était un vrai plaisir de jouer avec lui. Il avait l’art de diriger une défense, de parler à ses coéquipiers de ce secteur, de les guider. Fallet ne criait jamais sur un coéquipier et à chaque fois qu’il me parlait, il me donnait l’impression que je pouvais déplacer une montagne. Ses propos étaient rassurants et motivants.

 

Quel est le vis-à-vis le plus fort qui vous posait des problèmes au niveau national ?

 

Je dirai Dali Benoît, l’ancien attaquant du Stella Club d’Adjamé, puis de l’Africa Sports d’Abidjan. Il était difficile à contrer parce qu’il était imprévisible. On ne savait jamais d’avance ce qu’il ferait d’une balle.

 

Et au niveau international ?

 

C’est un milieu offensif zimbabwéen de Dynamos FC qui s’appelle Memory Mucherahowa. Il était un travailleur infatigable, il était sur tous les ballons et courait partout. Ce garçon avait posé de sérieux problèmes à nos milieux de terrain et à notre défense lors de la finale aller de la Ligue des champions, en 1998, à Harare (Zimbabwe). Heureusement pour nous qu’au match retour, il s’est blessé pendant les échauffements d’avant-match.

 

Avec quel coéquipier vous entendiez-vous le plus sur le terrain ?

 

C’est Akassou Ghislain de Granges. Quand on jouait ensemble dans l’axe de la défense, on n’avait pas besoin de se parler. On se comprenait naturellement. On savait ce que chacun de nous devait faire à travers nos regards. Il était vraiment facile de jouer avec Akassou.

 

Quel est celui qui avait le plus l’esprit professionnel ?

 

Pour moi, c’est Aka Kouamé. Il était un peu le "papa", la conscience du groupe. C’est lui qui rappelait à chacun ce qu’il fallait faire ou ce qu’il ne fallait pas.

 

Quel était votre coéquipier le plus sympathique ?

 

C’est notre aîné et capitaine GADJI Céli Saint-Joseph. J’étais le chouchou du groupe, mais GADJI était beaucoup plus aimant et sympathique avec moi que les autres.

 

Y a-t-il un coéquipier que vous avez perdu de vue et que vous aimeriez revoir ?

 

Je dirai Tallé Ibrahim. J’ai appris qu’il vit aujourd’hui au Burkina Faso. S’il lit cette interview et qu’il m’invite là-bas, j’irai le rencontrer.

 

Et l’entraîneur qui vous a marqué le plus à l’ASEC Mimosas ?

 

Hormis mon « papa » Bamogo Boukaré, c’est Philippe Troussier. C’est lui qui m’a vraiment permis de m’améliorer, de renforcer les bases que j’ai acquises au centre de formation de l’ASEC Mimosas.

 

Quel est le meilleur souvenir de votre passage à l’ASEC Mimosas ?

 

C’est notre sacre continental en Ligue des champions de la CAF, le dimanche 13 décembre 1998. Ce fut un jour fabuleux. La force d’un joueur, ses premiers atouts, ce sont les supporters. De 1990 à 1998, les Actionnaires ont été merveilleux. Ils ont été les meilleurs supporters du monde. On a vraiment été fier de leur offrir ce titre continental.

 

Et votre plus mauvais souvenir ?

 

C’est la finale retour perdue (0-1) face à Orlando Pirates d’Afrique du Sud, en Coupe d’Afrique des clubs champions, le samedi 16 décembre 1995, au stade FHB. Je n’avais pas pu disputer l’aller et le retour à cause d’une blessure. J’ai suivi cette défaite depuis les tribunes et j’ai toujours mal à chaque fois que j’y pense.

 

Quel est votre mot de fin ?

 

Je voudrais dire un grand merci à tous les Actionnaires de notre époque. C’est grâce au PCA, Me Roger Ouégnin, à ses collaborateurs et bien évidemment aux Actionnaires que les joueurs mimosas des années 1990 peuvent dire qu’ils ont réalisé quelque chose. Je rappelle aux Actionnaires que se sont eux qui ont fait la force de notre club et qui la feront toujours. Je leur demande donc de se rendre très nombreux au stade à chaque match de l’ASEC Mimosas pour soutenir nos jeunes joueurs.

D'où provient l'info

  • Source : ASEC
  • Mis en ligne par :
  • Date de publication :
  • Dernière mise à jour : Mer, 17 Mar 2021 à 10h 27
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

Vos données ne seront pas publiées !