En Côte d'Ivoire, après les coups de feu de ce week-end près des casernes, trois caporaux ont été radiés de l'armée, annonce le chef d'état-major, le général Sékou Touré
Ces évènements ont fait 3 morts et 6 blessés à Korhogo, dans le nord du pays. D'autres tirs ont également été entendus dans la nuit de vendredi à samedi, cette fois dans le nord d'Abidjan. C'est donc dans un climat sécuritaire tendu que s'ouvrent ce vendredi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, les VIIIe Jeux de la Francophonie.
« Comme après chaque incident sécuritaire, la vigilance est renforcée », déclare une source proche du gouvernement. Aux abords du palais de la Culture, des Sports ou du village des Jeux de la Francophonie dans le sud d'Abidjan, pas de pick-up, mais quelques membres des forces de l'ordre accompagnés de vigiles privés.
Au total, plus de 9 000 hommes – militaires, gendarmes et policiers – ont été affectés pour assurer la sécurité des Jeux, avec un appui des forces spéciales françaises, indique une source au sein de l'armée. Malgré le contexte, « au niveau de l'état-major, le dispositif est normal », poursuit cette source.
Ce week-end, le haut commandement s'est réuni en urgence. Si rien ne filtre et si le gouvernement est resté discret, les récriminations des militaires mécontents sont l'objet de la rencontre. Dans la nuit de vendredi à samedi, des tirs faisant trois morts ont été entendus à proximité des casernes de Korhogo et de N'Dotré dans le nord d'Abidjan.
En outre, à Bouaké, certains démobilisés, non intégrés à l'armée après la crise post-électorale, menaçaient la semaine dernière de perturber pacifiquement l'organisation des Jeux si leurs revendications financières n'étaient pas prises en compte.