Présent au bord de la lagune Ebrié, l’ancien latéral droit Ivoirien d’Arsenal a assisté au deux déconvenues de son club formateur l’ASEC, face à l’Africa en Championnat et Bassam en finale de la Coupe de la Ligue. A l’occasion de la finale, l’ancien de Galatasaray a accordé une interview exclusive à nos confrères du site internet LeVuvuzuela.net dans laquelle il a évoqué plusieurs sujets dont la création de son club.
- Cela fait combien de temps que vous êtes à Abidjan ?
Je suis là depuis quelques temps
- Et quelles sont les raisons de votre présence actuellement à Abidjan ?
Je suis là parce que je veux créer mon propre club. Je suis venu voir les infrastructures qui existent parce que je pense qu’il faut que nous les anciens venant au pays pour aider nos jeunes frères à travers nos expériences.
- Alors vous venez de suivre la finale de la coupe Asec-Bassam (0-1), quelles sont vos impressions après ce match ?
Ici le jeu n’est pas bon mais ce qu’on retient d’une finale c’est le vainqueur et je pense que Bassam a bien joué son coup.
- Vous avez dit que vous êtes là depuis quelques temps est-ce que vous avez pu suivre le match Asec-Africa remporté par les Vert et Rouge (1-0) ?
J’étais au stade, j’ai suivi le match et cela m’a fait plaisir. Comme je venais de le dire ça fait toujours plaisir de venir au pays et le football est en nous donc ç’a été un plaisir devenir au stade Félix Houphouët Boigny pour suivre ce match Asec-Africa.
- Pour revenir au club que vous voulez créer, à quel niveau vous en êtes ?
J’ai déposé les documents et nous sommes pour le moment au niveau de la fédération.
- Comment s’appelle votre club ?
Emmanuel Eboué football club.
- Ce n’est pas un centre de formation mais un club vous avez dit ?
Il s’agit d’un club et à l’intérieur, un centre de formation parce que, quand vous créez un centre de formation, après les plus grands vont vouloir jouer le championnat et il faut leur trouver un club. C’est pourquoi nous avons choisi de créer le club et à l’intérieur duquel, l’académie.
- Mais pourquoi avez-vous choisi de créer un club alors que vous avez le choix de devenir entraîneur ou autre chose ?
Comme je l’ai dit, nous on a joué, on connait ce que c’est que le football, et on connait très bien le talent. Je pense que c’est mieux de revenir ici au pays pour investir ici. Aidez nos jeunes frères à devenir pourquoi pas des Emmanuel Eboué, Kader Kéita ou encore un Drogba Didier.
- Justement certains de vos ex-coéquipiers veulent briguer le poste de président de la fédération. Quel commentaire faites-vous de la candidature de Drogba et de Kalou ?
Moi, ça me fait plaisir qu’un frère veuille apporter son expérience à la fédération. Pour moi la Cote d’Ivoire appartient aux Ivoiriens et peu importe celui qui vient, pourvu qu’il aide le football ivoirien à aller de l’avant.
- Un mot sur l’équipe nationale ?
J’ai toujours des contacts avec les jeunes frères avec lesquels j’ai évolué en sélection, Gradel, Wilfried Kanon. En tous cas certains m’appellent et je leur donne des conseils.
- Et comment vous jugez le niveau de la sélection nationale aujourd’hui ?
Vous savez cette équipe est en train d’apprendre. Nous devons donc les aider. Moi je suis toujours auprès d’eux. Je suis toujours avec les anciens, nous jouons régulièrement au complexe de la Palmeraie. Je pense qu’il faut venir donner des conseils aux jeunes. Beaucoup pensent que l’équipe nationale c’est facile, donc il faut que nous soyons là pour les aider.
- Les Ivoiriens ont envie de savoir, Emmanuel Eboué qu’est-ce qu’il devient ?
Je suis là, je suis toujours le même Emmanuel Eboué. Vous savez, les gens racontent beaucoup de choses mais c’est la vie. Je suis quelqu’un qui est battant, j’ai traversé des difficultés mais je me sens bien aujourd’hui. Je rends gloire à Dieu. Avec ce que j’ai vécu si c’étaient certains ils n’allaient pas survivre. C’est pourquoi je rends gloire à Dieu et je remercie tous ceux qui ont prié pour moi et qui continuent de prier pour moi. Aujourd’hui je fais les va-et-vient, je suis venu créer un centre pour aider nos jeunes frères.
- Et le football, c’est terminé pour vous ?
J’ai 36 ans, c’est vrai je n’ai pas cela en tête pour le moment. J’ai beaucoup d’opportunités mais pour le moment ce qui m’intéresse c’est de créer un centre pour aider mes jeunes frères.
Propos recueillis par Eugène Yao (Levuvuzela.Net)