Confiné à Abidjan où il s’séjournait question de rechercher les batteries avant de retrouver Horoya et ses coéquipiers pour les échéances futures du club notamment la Coupe de la Confédération et le championnat, Aristide Bancé a fait des révélations sur sa nationalité sportive.
Ça fait la Une
Né à Abidjan en 1948 de parents Burkinabés, Aristide Bancé entretien une histoire particulière avec son pays d’adoption où il a d’ailleurs commencé sa carrière de footballeur.
Agé aujourd’hui de 35 ans, l’International Burkinabé au 71 sections et 23 buts aurait pu défendre les couleurs de son pays d’adoption qui lorsqu’il était plus jeune a tenté de l’enrôler, en vain.
« J’ai démarré ma carrière dans le championnat Ivoirien et s’est après le RFC Daoukro que je suis allé au Burkina mon pays (Santos FC). Ensuite je suis passé à Lokeren en Belgique ou j’ai trouvé les Zéré Patrice, Doba Lezou, enfin une colonie d’Ivoiriens mais également des burkinabés. Etant là-bas j’ai reçu deux (02) convocations. A l’époque en Junior, j’avais l’opportunité de disputer la Coupe du Monde des Juniors (U20) aux Emirats Arabes Unis en 2003 avec la Côte d’Ivoire ou le Burkina-Faso. J’avais donc les deux lettres de convocation »,
a déclaré Aristide Bancé ce mardi 14 avril 2020 sur le plateau de ‘‘La Grande Team’’ de La 3.
Alors, qu’a-t-il fait ? Il a laissé parler son cœur.
« Franchement j’ai fait preuve de reconnaissance envers mon pays d’origine. J’ai passé par le Burkina pour être professionnel. Les dirigeants burkinabés ont tout fait pour moi. Etant en plus burkinabé de père et de mère, donc pourquoi ne pas jouer pour mon pays ? le choix était fait, ça été très facile ! »
Interrogé sur sa capacité à pouvoir se trouver une place (au cas où il aurait opté pour la Côte d’Ivoire ndlr) dans une équipe des Eléphants déjà bien fournie, encore plus à l’époque avec la génération dorée, Bancé à l’a encore donné une réponse pleine d’humilité et de bon sens.
« Vous savez, on peut tout me dire, mais jamais enlever mon courage. Quand j’ai fait mon retour ici avec l’ASEC, tout le monde a vu. Sur le terrain il faut se battre, il faut mouiller le maillot et à Ouagadougou c’était comme ça… Donc si j’étais ici (en équipe de Côte d’Ivoire) j’allais en faire autant. Mais franchement je suis fier de porter le maillot de mon pays »,
a-t-il conclu.
Pour rappel, l’Afrique était représentée au mondial U20 en 2003 par la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso, le Mali et l’Egypte. Premier de leur poule devant la Slovaquie et l’Emirats Arabes Unis (hôte), Bancé et les jeunes Etalons s’inclinent en 8ès devant le Canada sur le plus petit score. Deuxièmes de la poule E derrière l’Irlande, les Eléphanteaux chutent également en 8ès devant les Etats-Unis (2-0). La finale opposant le Brésil à l’Espagne est remportée par la Seleção.
Aristide Bancé avait inscrit l’un des 2 buts burkinabés de la compétition. Côté Côte d’Ivoire, la révélation se nommait Arouna Koné. Le natif d’Anyama s'était offert 3 buts en phase de poules, soit 75% des buts Ivoiriens.
