Ancienne idole de Stamford Bridge, Didier Drogba porte un regard avisé sur Chelsea, son ancien club. Et notamment sur ses multiples entraîneurs, alors que l'Italien Antonio Conte pourrait être prochainement sur la sellette.
Grant, Scolari, Hiddink, Ancelotti, Villas-Boas, Di Matteo, Benitez, Mourinho, Conte… A Chelsea, les entraîneurs restent rarement longtemps sur le banc. En dix ans, neuf ont défilé à Stamford Bridge. Aucun n’est resté plus de deux ans. Quid alors de l'avenir d'Antonio Conte? Malgré un titre de champion d’Angleterre la saison passée, les Blues, 4e de Premier League, peinent à confirmer.
"Il faut se réadapter à la demande de résultats"
«Ce qui se passe actuellement est normal», observe l’ancien buteur du club londonien Didier Drogba, invité de Team Duga ce lundi sur RMC. «Il y a deux ans, ils étaient à la limite de la relégation. L’an passé, avec un match par semaine, tout s’est bien passé. Le coach est venu avec des méthodes drastiques et le club est redevenu champion. Mais la plupart des joueurs n’ont pas été plus loin qu’un quart ou une demi-finale de Ligue des champions depuis un moment. Il faut se réadapter aux matchs tous les trois jours, à la demande de résultats qui est permanente, à l’intensité. Il faut être au top tous les jours, ce n’est pas facile.»
Surtout si Antonio Conte et son patron, Roman Abramovich, entretiennent des relations conflictuelles, qui pourraient assombrir l’avenir de l’Italien à Chelsea.
"Si tu entres en conflit avec ton boss, c’est que tu as envie de partir"
«Tout le monde dit que Chelsea n’est pas très stable, enchaîne Drogba. Mais dans le football actuel, il n’y a pas un entraîneur qui dure plus de trois ou quatre ans dans un club. Ce monsieur (Roman Abramovich), je lui ai posé la question à savoir : "On a eu combien de coachs en combien de saison ?" Il m’a répondu : "Mais Didier, à chaque fois que je l’ai fait (changer d’entraîneur), on a eu des résultats."»
Ce serait donc un choix délibéré, demande alors Christophe Dugarry? «Non, car quand les entraîneurs viennent, ils ont carte blanche au club! Ils font ce qu’ils veulent. Après, je ne vois pas la relation avec le président au quotidien. Mais tu ne peux pas entrer en conflit avec ton boss. Si c’est le cas, c’est que tu as envie de partir.», a conclu l'ancien capitaine des Eléphants de Côte d'Ivoire.