Elle lui pendait au nez, la mise sous tutelle de la Fédération Ivoirienne de Football est effective depuis ce 24 décembre 2020 conformément à l’Article 8 des statuts de la FIFA.
Interrompue depuis le 27 août 2020, le processus électoral devant conduire à l’élection du successeur de Feu Sidy Diallo à la tête de la Fédération Ivoirienne de Football ne reprendra pas. La FIFA y a mis un terme définitif.
Après avoir auditionné l’ensemble des acteurs impliqués dans cette élection plusieurs fois émaillé par des tensions dû en partie à la légitimité de certains acteurs à savoir les présidents de l’Africas Sports et de l’association des Arbitres, à une interprétation variable de certains statuts de la FIF, et séries sur le gâteau, à la prétendue démission du président de la commission électorale l’ancien Ministre René Diby (démission non reconnu par ce dernier), la commission FIFA-CAF mis en place pour superviser cette élection a rendu son verdict ce réveillon de Noël :
« Le Bureau du Conseil de la FIFA a décidé de nommer un comité de normalisation pour la FIF en vertu de l’art. 8, al. 2 des Statuts de la FIFA. »
Oui, trois ans après le Mali (20 décembre 2017), la Côte d’Ivoire n’a plus son football entre ses mains. Et comme chez le voisin, c’est le même Article 8, alinéa 2 qui avait sévir. Que dit concrètement cet article ‘‘censeur’’ ?
Inclus dans les ‘‘Dispositions Générales’’ des statuts de la FIFA, l’Article 8 met l’accent sur les « Comportement des organes, des officiels et autres ». L’alinéa 2 justifie pleinement l’action de la FIFA.
« Les organes exécutifs des associations membres peuvent, dans des circonstances particulières, être relevés de leurs fonctions par le Conseil, en concertation avec la confédération concernée, et remplacés par un comité de normalisation pour une période donnée. »
Les faits et gestes du Bureau Exécutif désormais forclos de la FIF seront scruté de prêt. Une saisine du TAS n’est pas à exclure, même si les conséquences peuvent être fâcheuse pour le football Ivoirien.