Alors que les audits à la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) livrent jours après jours leurs résultats, révélant une gestion plus qu’approximative des différentes équipes dirigeantes qui se sont succédées à la tête de la faîtière, dans les coulisses, certains dirigeants de clubs réclament avec insistance la tenue immédiate des élections et le départ du Comité de Normalisation. Une fuite en avant qui intrigue plus d’un, dont Adam Khalil. Le Journaliste pour Canal+ Sport Afrique a tenu à réagir.
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Les Ivoiriens ont le droit d'exiger des comptes sur la gestion de la FIF
Qu'est-ce qu'ils savent déjà et qu'ils cherchent maladroitement à cacher à ceux qu'ils veulent (coûte que coûte et par tous les moyens) diriger dans ce secteur d'activité - juteux et remplis de promesses pécuniaires pour eux seuls - où ils s'arrangent à torpiller (par leurs petites et égoïstes prétentions financières) le système ?
Ils espèrent continuer à faire du football ivoirien, un secteur de corruption. Un champ de fabrique du faux, une usine de la tricherie, un atelier de détournements des fonds alloués par les sponsors et surtout par la FIFA.
Après avoir perdu la face dans leur stratégie de menace (direct ou indirect) sur des dirigeants de clubs et même sur des journalistes, ils utilisent de l'argent dit-on, à proposer et à faire chanter leurs interlocuteurs. Ils sont aveuglés par leur propre ego surdimensionné… et ne se rendent même pas compte de la menace qui plane sur leurs propres têtes encombrés d'idées ubuesques. Dans nos villages, on dit « quand le tonnerre grondera, chacun attrapera sa tête ».
Ils ne s'imaginent même pas que c'est de la corruption à outrance et à échelle mondiale... Et qu'ils le font au vu et su de tout le monde entier ; oubliant qu'un département de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) - en charge de l'éthique - regarde de très près leurs agissements...
Ils sont tellement forts dans ''vaurien'' qu'ils pensent pouvoir se sauver face aux sanctions qui vont tomber sur leurs têtes. La période arrive à grand pas où tous les acteurs du football, sans exception, réclameront des poursuites et des sanctions contre tous ceux qui se seront rendus coupables de mauvaise gestion dans notre football. Les footballeurs, les dirigeants de clubs (présidents, secrétaires généraux, fondateurs de clubs...), les supporters, les parents des Footballeurs...
Et tous les sportifs ivoiriens ont le droit et le devoir de demander des comptes sur ces gestions décriées… Si c'est l'argent de la FIFA (et la CAF) qui a été détourné, il appartiendra à ces institutions internationales de demander des comptes (parce que la mission de la FIFA à travers le Comité de Normalisation exige des clarifications et précisions sur la gestion financière, d'où les Audits).
Si c’est l'argent de l'Etat de Côte d'Ivoire ou encore ceux des Établissements Publiques Nationaux (EPN) et des sponsors (par le biais de partenariat noués et signés avec la Fédération de football ) qui ont été aussi l'objet de détournement, l'Ivoirien et même une personne lambda peut saisir les représentants du peuple (le Sénat et le Parlement) et aussi le Ministère de la promotion de la Bonne gouvernance, et les juridictions compétentes pour demander de rendre compte (en relation avec le rapport de l'inspection générale d'Etat faisant cas des Audits de la tranche de 2002 à 2018).
Il est d'un droit absolu pour tous les ivoiriens de demander des comptes sur les sorties et entrées de l'argent qui appartient au football de notre pays.
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Par Adam Khalil