Après 4 ans passés à l'ASEC, Dié Fonéyé revient sur les plus grands moments de son passage au club

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Après 4 ans passés à l'ASEC, Dié Fonéyé revient sur les plus grands moments de son passage au club

Après 4 ans passés à l'ASEC, Dié Fonéyé revient sur les plus grands moments de son passage au club

Il a été un redoutable attaquant à l’ASEC Mimosas pendant quatre saisons avant d’aller monnayer son talent en Égypte, précisément au club cairote d’ENPPI SC où il a évolué durant dix autres saisons avant de mettre un terme à sa carrière en 2016. Aujourd’hui reconverti dans les assurances et menant parallèlement à ce travail une activité d’agent de joueurs, DIÉ Fonéyé Vincent de Paul a accepté de nous livrer ses souvenirs de footballeur professionnel.


Que devenez-vous ?

 

J’ai arrêté ma carrière en 2016, en Égypte et je suis rentré définitivement en Côte d’Ivoire. Je me suis reconverti dans les assurances. Mais comme le football est ma passion et ma vie, je suis devenu aussi un agent de joueurs.

 

Comment êtes-vous arrivé à l’ASEC Mimosas ?

 

C’était au cours de la saison 2002-2003. J’évoluais au Stella Club d’Adjamé. On avait bien débuté la saison avec un bon groupe. On visait même le titre de champion de Côte d’Ivoire, cette année-là. J’avais une dizaine de buts à mon actif. Un après-midi, Youssouf FOFANA est arrivé à notre entraînement pour signifier à ONÉBO Maxime, alors Directeur Sportif du Stella Club, que les dirigeants de l’ASEC Mimosas voulaient me recruter. Le lendemain, on m’a emmené faire une visite médicale à Sol Béni. ONÉBO Maxime n’avait pas informé les dirigeants du Stella Club. Or ce jour-là, l’équipe nationale s’entraînait à Sol Béni. Quand le Président Sidy DIALLO, qui était un dirigeant du Stella Club, m’a vu faire des exercices de vitesse, il a demandé à ONÉBO Maxime ce que je faisais là. Celui-ci lui a répondu que j’étais à Sol Béni pour des soins. Après cela, à la mi-saison, les dirigeants du Stella Club ont accepté de me transférer à l’ASEC Mimosas. Mon rêve d’évoluer dans ce club que j’aime depuis l’enfance venait de se réaliser. L’ASEC Mimosas étant un club professionnel, mon arrivée en son sein m’a obligé à faire un choix entre le football et les études. Après la faculté de Sciences Économiques, je suivais des cours de Finances-Comptabilités dans une grande école de la place. Une fois à l’ASEC Mimosas j’ai dû opter définitivement pour le football.

 

Quel a été votre parcours après l’ASEC Mimosas ?

 

Je n’ai connu qu’un seul club après l’ASEC Mimosas. C’est ENPPI Club du Caire où j’ai évolué de 2006 à 2016.

 

Êtes-vous satisfait de votre carrière de footballeur ?

 

Absolument. Après les titres glanés çà et là, à l’ASEC Mimosas, puis à ENPPI SC du Caire (Égypte) et après les fortes émotions vécues, je pense avoir réussi une bonne carrière.

 
Quel a été votre coéquipier le plus fort à l’ASEC Mimosas ?

 

Je parlerai plutôt des coéquipiers les plus forts parce qu’on avait une belle génération de joueurs. Madinho m’impressionnait par sa finesse technique et sa vitesse d’exécution. Tout comme TIA Mabéa Beauregard qui était techniquement fort et posait de sérieux problèmes aux défenseurs adverses.

 

Quel était le vis-à-vis le plus fort qui vous posait des problèmes au niveau national ?

 

C’était un défenseur central de l’Africa Sports d’Abidjan du nom de BLÉ David qu’on surnommait Satan. Il était très physique et rugueux. Jouer contre lui était un véritable combat d’hommes avec des coups à recevoir et à donner.

 

Et au niveau international ?

 

À ce niveau, je ne vois que WAEL Gomaa, un solide défenseur central d’Al Ahly. En plus d’être un joueur technique et expérimenté, il était très dur sur l’homme. Il disait dans ses différentes interviews que j’étais l’attaquant qui lui posait des problèmes. Mais lui aussi m’en posait sérieusement à chaque confrontation.

 

Avec quel coéquipier vous entendiez-vous le plus sur le terrain ?

 

J’aimais bien jouer avec TIA Mabéa Beauregard. On avait commencé ensemble au Stella Club, on se comprenait bien sur le terrain parce qu’on savait se soutenir dans l'effort.

 

Quel est celui qui avait le plus l’esprit professionnel ?

 

Il n’y en avait pas qu’un, mais deux. Ce sont le latéral gauche GOORÉ Da Costa Akès et le défenseur central DOUMBIA Mamadou qu’on appelait DOUM-2. Ils avaient vraiment un esprit professionnel.

 

Quel était votre coéquipier le plus sympathique ?

 

Je vous en citerai encore deux : KOIVOGUI Alhassane et KONÉ Brahima dit Bramko. Les deux savaient mettre l’ambiance et égayer le groupe.

 

Quel est celui que vous avez perdu de vue et que vous aimeriez revoir ?

 

J’ai vraiment envie de revoir SAMBO Soga que j’ai perdu de vue depuis qu’il est parti de l’ASEC Mimosas.

 

Et l’entraîneur qui vous a marqué le plus à l’ASEC Mimosas ?

 

Je n’en ai connu que deux au club : AKA Kouamé Basile et Patrick LIEWIG. AKA Kouamé parce qu’il a su faire preuve de psychologie vers la fin de la saison 2002-2003 pour tirer le groupe vers le haut. Cela nous avait permis de coiffer l’Africa Sports au poteau pour remporter le titre de champion de Côte d’Ivoire. Patrick LIEWIG parce qu’il est un bosseur et un fin tacticien. Il a su hisser le groupe à un niveau où on n’avait peur de personne. Au point qu’avant chaque match, on se demandait qui allait marquer ou qui allait réussir le doublé parce qu’on était sûr de gagner.

 

Quel est le meilleur souvenir de votre passage à l’ASEC Mimosas ?

 

C’est notre titre de champion de Côte d’Ivoire en 2003. L’Africa Sports d’Abidjan, le Stade d’Abidjan et le Stella Club d’Adjamé étaient toutes de très bonnes équipes. On avait deux points de retard sur l’Africa Sports d’Abidjan à trois journées de la fin de la Super Division. Et en une semaine, on a pu inverser la tendance et remporter le titre sur le fil. Un dimanche, on a battu le Stade d’Abidjan (3-1) au stade FHB. Le jeudi qui a suivi, on a gagné (2-0) le derby face à l’Africa Sports, notre éternel rival et concurrent direct au titre, dans la même arène. Et le dimanche, toujours au stade FHB, on l’a emporté (3-2) face au Stella Club qui nous menait au score (2-0) à la mi-temps. Pendant la pause de ce dernier match, le Président Francis OUÉGNIN nous avait rejoints dans les vestiaires. Il était furieux contre moi et m’avait grondé. L’entraîneur AKA Kouamé était venu ensuite me calmer et me dire qu’il comptait sur moi pour battre le Stella Club. En seconde période, notre défenseur DOUMBIA Mamadou a réduit la marque (2-1). J’ai ensuite remis les pendules à l’heure (2-2) et KOIVOGUI Alhassane a inscrit le troisième but qui nous a donné la victoire et le titre. Je n’oublierai jamais cette fin de saison palpitante et tonitruante qui a fait chavirer les Actionnaires de bonheur.

 

Et votre mauvais souvenir ?

 

C’est notre élimination, malgré notre victoire (2-1), au stade FHB, en demi-finale retour de la Ligue des champions 2006, face à Al Ahly SC. On avait perdu (2-0) à l’aller, au National Stadium du Caire. On aurait pu éliminer Al Ahly à Abidjan bien qu’on avait été cueilli à froid par un but égyptien en première période. On avait su réagir ensuite en seconde mi-temps pour l’emporter, mais pas avec un écart de buts suffisant pour arracher la qualification. On aurait pu se qualifier pour la finale si je n’avais pas été malchanceux. J’ai manqué tellement d’occasions de but ce jour-là qu’à chaque fois que j’y pense, j’ai très mal. Cette élimination est le pire souvenir de mon passage à l’ASEC Mimosas.

 

Avez-vous une anecdote à raconter que vous n’avez jamais dite à quelqu’un ?

 

C’était en 2004. Lors des 16es de finale retour de la Ligue des champions contre l’Asante de Kotoko, au Baba YARA Stadium de Kumasi. Quand les deux équipes sont sorties pour les échauffements, le public de Kotoko a entonné son chant de guerre « Osséééééyééééééé » ! J’ai regardé YA Konan Didier et KONÉ Kouamatien qui étaient près de moi. Ils étaient tétanisés et tremblaient de peur. Je leur ai dit ; « Les petits frères, vous voulez jouer au ballon ? Voilà ballon aujourd’hui. Il faut jouer hein ! ». Quand on est retourné dans les vestiaires, le PCA Me Roger OUÉGNIN nous y a rejoints et a dit ceci : « Vous gagnez tout le monde à Abidjan où vous faites le beau. Voici aujourd’hui ce qu’on appelle un match de football à l’extérieur. C’est l’occasion de montrer ce que vous valez ». On a finalement livré une belle bataille qu’on aurait pu gagner sans l’erreur d’arbitrage des frères PARÉ qui nous ont injustement refusé un but que j'ai marqué.

 

Quel est votre mot de fin ?

 

Je remercie toute la famille mimosas avec en tête le PCA Me Roger OUÉGNIN et le Président Francis OUÉGNIN pour tous les grands moments que j’ai pu vivre à l’ASEC Mimosas. Je n’oublie pas les Présidents KONÉ Mamadou et Lamine DJIBO qui sont décédés. Je souhaite que le club retrouve son meilleur niveau et que Dieu veille sur notre club, ses dirigeants et ses supporters.

D'où provient l'info

  • Source : ASEC Mimosas
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  • Dernière mise à jour : Ven, 27 Nov 2020 à 18h 05
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

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