Contrairement à 2019, la Côte d’Ivoire ne disputera pas les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Les Eléphants ont été éliminés en 8ès par une équipe Egyptienne bien organisée et qui a créé énormément de problème aux ivoiriens dans l’entre jeu surtout après la sortie sur blessure du milieu Ivoirien du milan AC. Une sortie prématurée qui rappelle celle de Yaya Touré en 2008 toujours face aux Pharaons. Un constat fait par Fernand Dédeh lors de son traditionnel décryptage après match sur ses réseaux sociaux.
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Un de mes squatters assidus : « On doit te soutenir maintenant hein ! Tu dois être à bout de souffle ». Je te l’ai dit. Ils sont formidables, mes quiconque et squatters. Ils me demandent ainsi, de poursuivre ma mission, à Yaoundé. D’aller au bout de la CAN2023. Malgré l’élimination de la Côte d’Ivoire. En fait, les Ivoiriens sont certes déçus, tristes, mais estiment que les garçons ont tout donné face à l’Egypte. Ou du moins, ils ont fait ce qui était en leurs possibilités. Cap sur 2023 à Abidjan.
Ambiance plutôt hostile au stade Japoma. Tout allait si bien entre Camerounais et Ivoiriens. Les premiers qui se considèrent comme les frères jumeaux des seconds, les avaient adoptés. Depuis l’arrivée des Eléphants à Douala début janvier, ils étaient comme chez eux. L’amour passion s’est transformé en dépit amoureux. Les hôtes ont décidé de siffler leurs filleuls et de soutenir l’adversaire. Renseignements pris, des personnes qui s’embrouillent sur les réseaux sociaux et qui se font appeler « influenceurs » ont manqué de respect aux Camerounais et au Cameroun. Leurs pendants au Cameroun ont répliqué.
Bon, c’était amusant et tout ça, est resté dans les limites de la sportivité. En tout cas, au stade Japoma, c’était sans excès. Les Camerounais dits en colère, se sont même surpris, un moment, à applaudir les Ivoiriens sur le terrain. Quand Eric Bailly, avec assurance, ressortait des balles chaudes dans la surface de réparation. Ou quand Ibrahim Sangaré illuminait le jeu au milieu du terrain. Ou quand Badra Ali se montrait impérial sur sa ligne de but. En réalité, c’est c’était comme une crise dans un foyer. Tu ne connais pas les tenants et les aboutissants de l’affaire, ne t’en mêle pas. Sinon, la honte n’est pas loin. Mais comme les Ivoiriens sont Zouglous… Ils donnent rendez-vous à leurs beaux-frères en 2023. Un peu seulement…
Côte d’Ivoire-Egypte, encore un match de phase finale de la CAN entre ces deux équipes, le 11è et qui tourne en faveur des Pharaons. On pourra tout reprocher à l’entraîneur, aux joueurs, mais personne ne pourra dire qu’ils n’avaient pas envie d’aller plus loin dans ce tournoi. Il leur a manqué cet esprit-tueur, ce côté bagarreur, le brin de chance. Mohamed Salah qui explose à la fin du match. Le meilleur joueur de la Premier League et pourquoi pas du monde, bouclé sur le flanc gauche par un excellent Ghislain Konan. Le défenseur ivoirien, du coup, est resté très concentré et a gardé son couloir. Il a pris très peu de risques offensifs. Mon coup de cœur dans ce match, Deli Simon. Ce garçon, excellent dans le placement et dans la lecture de jeu est le prototype du défenseur-nouveau : il joue juste, sans précipitation. L’autre valeur sûre, au milieu de terrain ivoirien, Ibrahim Sangaré. Le milieu de terrain du PSV Eindhoven de 25 ans, est une graine plantée pour 2023. Il a manqué un but sur un geste acrobatique qui aurait pu être le meilleur du tournoi. C’est un moteur au milieu du terrain et un inspirateur.
Les Égyptiens ont appliqué la même stratégie et recette aux Eléphants qu’en 2008. Ils ont bien étudié le jeu de l’équipe ivoirienne. Ils ont noté que le piston du cylindre à quatre temps de l’équipe de Patrice Beaumelle était Franck Kessié. Comme en 2008 avec Yaya Touré, ils ont visé Franck Kessié et l’ont éliminé. Il est sorti sur blessure. Du coup, le match a changé de nature au milieu de terrain. Patrice Beaumelle a mis du temps à réorganiser son secteur médian.
En attaque, il y avait du talent et des hommes pour faire la différence. Mais la dernière balle n’arrivait pas à temps. Quand on a un attaquant d’instinct comme Sébastien Haller, les centres et retraits doivent se construire autour de lui. Ou alors, la profondeur, la prise des espaces, les ballons « casse-ligne ». Les couloirs ivoiriens jouent les yeux rivés sur le ballon. Où chacun veut marquer.
Dans l’ensemble, un match à suspens. Un match tactique. Les Pharaons ont manqué d’efficacité devant les buts de Badra Ali. Les Ivoiriens ont manqué de lucidité devant les buts de El Shenawy. L’une ou l’autre équipe aurait pu inscrire le but assassin. Mais les deux gardiens de part et d’autre étaient inspirés et bien en place.
Les tirs au but ont été cruels pour Éric Bailly et la Côte d’Ivoire. Et malheureusement, les Pharaons vont poursuivre leur marche. Les Eléphants quitter plus tôt que prévu, le Cameroun. Pour la Côte d’Ivoire, c’est un recul : en 2019, les Ivoiriens avaient atteint le cap des quarts de finale. Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
Les tirs au but ont été cruels aussi pour le Mali. La Guinée Équatoriale passe le cap des huitièmes de finale.
Cette CAN au Cameroun. La CAF prend tout en main et ramène tout à Yaoundé…
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Fernand Dédeh