Coronavirus | Bleu Charlemagne (FIMADA) : ‘‘le Maracana est toujours à la pointe du civisme en Côte d'Ivoire’’

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Coronavirus | Bleu Charlemagne (FIMADA) : ‘‘le Maracana est toujours à la pointe du civisme en Côte d'Ivoire’’

Coronavirus | Bleu Charlemagne (FIMADA) : ‘‘le Maracana est toujours à la pointe du civisme en Côte d'Ivoire’’

Depuis le début des mesures prises par le gouvernement ivoirien pour empêcher la propagation de la pandémie du Coronavirus, la grande famille du Maracana ivoirien est très sensible à cette situation difficile. Le Président de la Fédération Ivoirienne de Maracana et Disciplines Associées (FIMADA), le Caire Bleu Charlemagne, fait le point.


  • Pouvez-vous faire le point de la vie du Maracana ivoirien dans cette situation difficile de la pandémie du Coronavirus ?

 

Bleu Charlemagne : Je voudrais d'abord saluer et remercier la presse nationale pour son implication dans la lutte contre la propagation du Coronavirus ou Covid-19. Le lundi 16 mars 2020, le jour de la décision gouvernementale, j'ai été reçu en audience par le Ministre des Sports, M. Danho Paulin Claude, dans la mi-journée. Je lui ai dit la disponibilité des Maracaniers à appliquer tout ce qui pouvait être pris comme décisions pour annihiler l'accès de cette maladie dans notre pays. Ça ne devrait pas passer sur le corps des Maracaniers pour rentrer en Côte d'Ivoire. Après donc les décisions du Conseil National de Sécurité (CNS) dans la soirée du même lundi, nous avons pondu un communiqué le lendemain mardi 17 mars sur le Site Officiel et la page Facebook de notre fédération.

 

Mais également, nous avons adressé un courrier à l'ensemble des acteurs actifs du Maracana ivoirien, notamment les Présidents de club, les Présidents de Ligue et autres associations opérant sous l'égide de notre fédération. Nous leur avons demandé de respecter toutes les consignes du gouvernement ivoirien. Nous sommes même allés au-delà. Nous avons décidé d'arrêter carrément les séances d'entraînement collectif et notre championnat national qui était à sa 10ème journée. En pensant même au confinement. Je vous rappelle qu'au Maracana, les pratiquants sont autour de 6 millions. Et ici, on peut faire une séance d'entraînement sans atteindre 50 joueurs. A 6 contre 6 au plus, on joue un match. Mais, nous sommes contraints à respecter les mesures du gouvernement. Depuis lors, nos athlètes font des séances individuelles.  Et nous avons demandé à tous de se mettre à l'abri avec leurs familles respectives.  Voilà un peu comment avec le cœur meurtri, les Maracaniers sont contraints. Parce qu'ils en souffrent énormément. Ils sont obligés d'être loin de leur passion.

 

 

  • La phase finale du championnat national dénommée "Super Division" qui est normalement prévue cette année à Gagnoa du 30 au 31 mai 2020, semble être hypothéquée…

 

Si les mesures sont levées effectivement en avril comme prévues, le programme va être maintenu. Parce que nous avions fait en sorte que notre saison prenne fin au plus tard en juillet à cause des élections présidentielles. Mais, à l'impossible nul n'est tenu. Si cette pandémie continue, nous sommes obligés de changer notre programme. Nous sommes prêts à faire des éliminatoires éclatés. Nous pouvons jouer un seul week-end simultanément à Man, Anyama, Gagnoa, etc. Nous avons le personnel adéquat pour organiser toutes ces rencontres régionales. Nous connaissons déjà 12 clubs qualifiés sur 24 qui prendront part à la Super Division à Gagnoa.  Après 10 journées. De toutes les façons, nous avons la possibilité de nous adapter quel que soit ce qui arrivera. Nous prions tout simplement Dieu afin que la Côte d'Ivoire retrouve ses habitudes.

 

 

  • Avez-vous les nouvelles de vos clubs dans cette période difficile que vit la Côte d'Ivoire ?

 

Bien sûr. La dernière nouvelle en date, c'est celle de Man. Le week-end dernier, le Président de la Ligue me donnait les nouvelles fraiches de tous les clubs de sa Région. Tout le monde a compris que le Coronavirus n'est pas du jeu. Au début quand je parlais avec certains Présidents de club, ils pensaient qu'on pouvait jouer en tenant compte de la restriction de l'effectif et des spectateurs. Mais, après, nous avons tous constaté qu'avec la vitesse de la propagation de cette vilaine maladie, c'était imprudent de pratiquer notre discipline.

 

Le confinement est réel chez les Maracaniers. Puisque nous ne pratiquons plus. Il faut que tout le monde comprenne que c'est d'ordre vital. Ce n'est pas d'ordre martial. C'est humanitaire. On ne peut pas faire autrement. Nous sommes donc contraints. Ce n'est pas une décision anti-démocratique. Nous vivons tous les réalités du terrain. On n'avait jamais pensé que cette maladie allait sortir des frontières chinoises pour se propager dans le Monde entier aujourd'hui. Nous sommes vraiment au regret de vivre ce genre de situation pour la première fois dans notre vie. On a entendu parler de la peste et de la grippe espagnoles. Mais, c'était endémique. Pour le Coronavirus, ce sont les cinq continents qui sont touchés. Malheureusement. Que Dieu garde le Monde.

 

 

  • Un appel à lancer à tous les Maracaniers…

 

Je voudrais d'ores et déjà les remercier pour leur discipline et surtout pour leur esprit civique. Je les exhorte à continuer à accorer une considération énorme aux mesures gouvernementales. Ils démontrent une fois de plus que le Maracana a été toujours à la pointe du civisme dans ce pays. Cette attitude des Maracaniers ne nous surprend guerre. Je vous rappelle qu'aux premières heures de la crise post-électorale, c'est le Maracana qui avait été la première discipline sportive à répondre à l'appel de la reprise lancée par le pouvoir actuel. Aujourd'hui, le Maracana est encore présent pour respecter les consignes du gouvernement. Je voudrais sincèrement saluer la bravoure de tous les Maracaniers.

 

Propos recueillis par

Jean-Claude Djakus

D'où provient l'info

  • Source : Fédération Ivoirienne de Maracana et Disciplines Associées (FIMADA)
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  • Dernière mise à jour : Lun, 30 Mar 2020 à 19h 37
  • Contacter l'auteur : news@mondialsport.net

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