Les Eléphants ont préservé hier leur place de leaders de la poule D des éliminatoires pour le Mondial au Qatar en battant le Mozambique (3-0) dans une rencontre qu’ils ont dominé de bout en bout. Une victoire méritée certes, mais la partition jouée par la formation de Patrice Beaumelle n’est pas encore parfaite. Il y a encore des carences à bannir pour une équipe de son niveau. Dans son analyse d’après match, le journaliste ivoirien Fernand Dédeh a pointé du doigt ses aspects à améliorer dans le jeu des Eléphants avant la bataille de Douala face aux Lions Indomptables ce mardi à 19H GMT.
Ça fait la Une
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Une promesse est faite pour être tenue. Tu as dit que nous quittons la capitale du Haut- Sassandra le lundi 15 novembre 2021. Quand ton Camarade dit, ton Camarade fait. Donc, si tu dis, tu dois faire… J’ai des raisons d’être heureux de la victoire des Éléphants face au Mozambique (3-0) à Cotonou. Rassurant avant le Cameroun, ce mardi 16 novembre 2021 à 19H GMT.
Il ne faudra pas débuter la partie face au Cameroun comme elle l’a été dans les cinq premières minutes devant le Mozambique. Il y a des failles qu’une équipe de métier ne laissera pas passer. Le Cameroun, devant son public (25 mille places demandées) et dans un match de la vie et de la mort, ne manquera pas sûrement d’exploiter les errances de début de match. C’est vrai, chaque match a sa vérité. Mais il faut assurer les entames de match. La Côte d’Ivoire a logiquement gagné, elle maintient le point d’avance sur le Cameroun avant la bataille du Japoma. C’est un bon point pour le moral. La pression est dans la tête de l’adversaire. Un match nul qualifie les Eléphants. Une victoire, c’est que du bonheur.
Les Mozambicains, pourtant frêles ont secoué les premiers de la poule. Très vite cependant, l’expérience et la qualité individuelle des joueurs ivoiriens ont fait la différence. Cette passe aveugle de Seri Jean-Michael qui enclenche l’action du premier but, c’est du métier. Le milieu défensif ivoirien a peut-être joué son meilleur match avec les Eléphants à Cotonou. Avec un but à la clé. Sébastien Haller était lui attendu. Mais, il a erré. Il a manqué le duel face au gardien mozambicain. Un but qui aurait mis son équipe à l’abri pour dérouler plus calmement et régler les automatismes. L’équipe de Patrice Beaumelle a toujours le problème des transitions entre les différents compartiments de jeu: relation défense-milieu, relation milieu-attaque. Les balles ne sont pas toujours potables. Elles ne sortent pas proprement et vite. Les joueurs se compliquent la tâche par des contrôles approximatifs et précipités. Le Milanais Franck Kessié est toujours solide mais n’était pas à son aise dans ce match. Il a épuisé ses partenaires par ses pertes de balles.
L’attaque a montré de bonnes dispositions, notamment dans le jeu de couloir. Les retraits et/ou centres venaient des deux côtés. Avec les pénétrations et ponctuations de Maxwel Cornet à gauche et Max Gradel à droite. Tous les deux buteurs et passeurs dans ce match.
Satisfaction en défense avec la concentration et l’autorité de Gbohouo Sylvain. Des frayeurs sans conséquence. Ses partenaires et lui ont gardé inviolée la cage des Éléphants.
« On va jouer la finale à Douala avec un point d’avance. Ce qui statiquement plus de chance de nous qualifier. Encore une fois, la vérité sera sur le rectangle vert »,
a dit Patrice Beaumelle en conférence de presse d’après-match.
Les Ivoiriens le savent: la bataille de Douala sera impitoyable. Mais pour aller au Paradis, il faut bien mourir…
Le Cameroun, vainqueur du Malawi, (4-0) lors de la 5ème journée, sait qu’il ne suffira pas de jouer à domicile pour gagner. Il faudra ouvrir le jeu. Une vraie finale de coupe d’Afrique !
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Fernand Dédeh
