Comme Yéo Martial en 1992, le technicien Français est ancré dans l’histoire du football Ivoirien en offrant le sacre de Champion d’Afrique en 2015 à la Côte d’Ivoire. Pour l’ancien entraineur Lillois, son départ laisse un goût d’inachevé.
A l’instar du peuple de Côte d’Ivoire, Hervé Renard a été profondément peiné de voir les Eléphants sortis en huitième de finale de la 33è édition de la Coupe d’Afrique des Nations face à l’Egypte. Dans un entretien téléphonique accordé à nos confrères de Supersport, l’ancien sélectionneur des Eléphants s’est dit triste au vu de ce qu’il a traversé avec la sélection Ivoirienne.
« Lorsque que l’on a vécu tant d’émotions avec une nation, on éprouve toujours de la tristesse après une élimination aussi rapide. Qui plus est, lorsque des joueurs avec qui vous avez vécu de grands moments sont encore là.»
Le technicien Français a tenu à mettre en lumière la tactique du sélectionneur des Pharaons qui a mis en difficulté les Eléphants dans leur organisation.
« L’Egypte n’est jamais facile à battre. Carlos Queiroz est un entraîneur avec beaucoup d’expérience. Et il sait bien attendre ses adversaires pour mieux les contrer. Je pense qu’il a, surtout, manqué la force mentale aux Eléphants lors de l’épreuve des tirs au but. »
Champion d’Afrique 2015 avec la Côte d’Ivoire, Hervé Renard reconnait le potentiel de l’équipe Ivoirienne mais pour lui, il faut une osmose.
« Cette nouvelle génération d’Eléphants possède encore une fois d’innombrables talents. Sur le papier, c’est un des meilleurs effectifs d’Afrique. J’ai découvert de jeunes et nouveaux joueurs talentueux. Les anciens ont été égaux à eux-mêmes. Après, il faut qu’une osmose se crée, qu’une force commune collective soit plus forte encore »,
Avant d’ajouter :
« La Côte d’Ivoire est l’un des pays de football les plus grands en Afrique. Elle sera toujours au top du football africain, grâce à son vivier exceptionnel de joueurs. Une élimination avant les quarts de finale est toujours douloureuse. Depuis 2006, la Côte d’Ivoire n’avait connu qu’une élimination avant les quarts de finale. C’était en 2017. Mais j’ai confiance en l’avenir de cette équipe. »
L’ancien entraineur de Sochaux n’exclut pas un retour en Côte d’Ivoire mais tout reste dans la main des décideurs du football Ivoirien.
« L’on est un entraîneur sous contrat. Mais, je vais répondre sans fuir à votre question. Tout en envoyant un message clair et précis. Le jour où les décideurs du football ivoirien aimeraient que je revienne, qu’il me le fasse savoir. Ce sera un immense honneur de revenir un jour. Je suis parti avec un goût d’inachevé. »
Malgré la distance, le technicien Français suit de très près cette 33è édition CAN en donnant son avis sur le dernier carré et le niveau de la compétition.
« Comme je l’ai dit avant la compétition le Cameroun sera difficile à battre à domicile. Le Sénégal a des individualités de très haut niveau. Peut-être un Sénégal-Cameroun se sera la finale idéale. Mais une CAN ne se gagne pas qu’avec des individualités. Il y a des matches très disputés. Lorsque l’on connaît la CAN, ce sont des matches très difficiles. Il faut un groupe de compétiteurs. Les quelques incidents survenus pendant cette CAN ne donnent pas, vu de l’extérieur, une bonne image de l’Afrique. Cela m’attriste car j’aime cette compétition et ce continent »,
a-t-il conclu.