Comme l’Association des Footballeurs Ivoiriens (AFI), l’Association des Entraîneurs et Éducateurs de Football de Côte d’Ivoire (AEEFCI) n’a toujours pas choisi qui elle parrainera lors de la prochaine élection de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). Présent ce jeudi 07 mai 2020 sur le plateau de ‘‘La Grande Team’’, Kaé Oulaï, présidente de ladite association a fait le point sur leur position actuelle.
Titulaire d’une License A CAF, Kaé Oulaï a pour rappel été sélectionneur intérimaire de la Côte d’Ivoire entre avril 90 à février 91. L’actuel président de l’AEEFCI a entrainé le Séwé Sport de San Pedro, la Jeunesse Club d’Abidjan (JCA), le Stade d’Abidjan et l’ASI d’Abengourou.
Il a également travaillé à la Direction Technique Nationale de la FIF avant d'être viré en 2016 par le président Sidy Diallo. Un licenciement jugé abusif par Kaé Oulaï qui a aussitôt saisi la justice.
Vous avez attaqué la FIF pour licenciement abusif. Où l'affaire en-est ?
La justice prend son temps. Depuis 2016 nous sommes en justice avec la fédération parce que nous considérons que nous avons été licenciés de façon abusive et jusqu’à date nous sommes toujours en justice.
Aujourd’hui avec l’élection de la FIF je n’ai pas trop voulu ébruité l’affaire parce que Sory Diabaté qui est vice-président de la fédération est candidat à l’élection. Il ne faudrait pas qu’on ait l’impression que je suis venu pour l’attaquer… Toujours est-il que nous sommes en justice. Nous sommes présentement en cours de cassation avec mon avocat et la FIF.
Quelle est la situation actuelle des entraineurs ?
Les entraineurs Ivoiriens ne sont pas bien traités, ils ne sont pas reconnus. C’est vraiment la galère, il ne faut pas avoir peur de le dire. Depuis 2016 nous avons travaillé avec un avocat sur nos statuts et les avons déposés à la FIF. Pour que ces statuts soient reconnus il faut qu’ils soient adoptés en Assemblée Générale de la FIF. Ce qui n’a pas été fait.
En 2016, tous les papiers ont été déposés sur le bureau de la faitière pour qu’au moins à une AG ils puissent parler de nos statuts afin que nous vivons de notre art. Il faudrait que les différents candidats pensent à nous dans leurs différents programmes.
On a entendu dire que l’association des entraineurs est divisée par rapport à l’élection ?
Qui vous a dit que nous sommes divisés ? Non au niveau de l’association des entraineurs éducateurs de football de Côte d’Ivoire nous sommes pas divisés. Sur cette on ne peut pas faire l’unanimité dans un groupe. Chacun de nous a sa conviction, mais cela ne veut pas dire que nous sommes divisés.
Si nous nous sommes réunis la dernière fois à Adjamé c’était pour donner une information à nos mandants. Les 3 candidats nous ont reçu, ils ont présenté leurs programmes mais nous étions que 6 où 7 a ces rencontres. Mais nos mandants sont au nombre de 80 à 200 personnes donc nous les avons convoqué pour leur porter l’information et avoir leurs avis sur les différents programmes. A leur tour nos mandants nous on dit ce qu’ils souhaitaient et nous ont demandé d’être patient et d’attendre. Donc nous ne sommes pas divisés.
Nous sommes des entraineurs, des éducateurs, des formateurs. Nous n’allons pas agir comme les autres agissent dans la rue. Nous devons être des modèles. Entant qu’entraineur, si vous n’êtes pas un modèle pour vos joueurs, ça va poser un problème. Donc nous prenons notre temps analyser les programmes. Aujourd’hui la commission électorale n’a pas encore été mise en place, donc d’autres candidats peuvent encore arriver… comme j’ai dit, nous prenons notre temps et au moment opportun nous allons décider.
Il y a un comité exécutif composé de 12 personnes, ce comité va décider au moment opportun après avoir entendu les uns et les autres. Nous tiendrons une réunion d’ici la semaine prochaine.
Il se dit que les entraineurs ne sont pas satisfaits des programmes. Est-ce vrai ?
C’est possible ! Vous savez, en 1 heure ou 1 heure 45 de présentation, les candidats ne pouvaient pas détailler tous leurs programmes. En ce qui nous concernes ils ont parlé de ce qu’ils souhaitent faire pour nous et c’est cette information que nous avons porté à nos mandants. Nos mandants nous ont dit qu’ils souhaiteraient qu’on se penche plus sur leur condition de vie. C’est vrai, nous sommes effectivement dans la galère, nous ne sommes pas bien payés.
Qu’en est-il de la subvention de 10 millions que vous a remis la FIF ?
Je ne voulais pas engager de polémique sur ce problème-là. On a entendu dire que les groupements d’intérêts perçoivent 10 millions par ans. Je vais être clair avec vous, nous n’avons jamais reçu 5 francs de la faitière. Ce que nous avons obtenu par contre, c’est que lorsque la DTN organise un stage de formation, nos membres payent demi-tarif. C’est ce que nous avons obtenu de la FIF. Mais dire que la FIF nous donne 10 millions chaque année, je m’inscris en faux contre cette information.
Demandez aux autres groupements d’intérêt ce qu’il en est de leur côté, mais moi Kaé Oulaï président de l’AEEFCI, ce que je sais c’est que lorsqu’il y a un stage, nos mandants payent demi-tarif et le reste est prélevé sur la subvention. Depuis 8 ans, on ne nous a jamais remis de l’argent en espèce pour notre association.
A titre personnel, quel est le programme qui se penche le plus sur vos problèmes ?
Les 3 programmes sont alléchants. Mais entant que le président de l’association, je ne peux pas me prononcer publiquement afin de ne pas influencer les choix des autres. Ma position sera celle des entraineurs de football d Côte d’Ivoire.
Vous avez dit que vous êtes toujours en justice avec la FIF. Doit-on conclure que vous ne soutenez pas Sory Diabaté ?
Non ça n’a rien à voir. La FIF est une entité. Mon problème avec la fédération reste le problème de Kaé avec la fédération.
Certains prônent de changement au sein de la FIF, d’autres parlent d’expérience. Vous optez pour quoi ?
Pour moi l’expérience parce que la gestion d’une fédération n’est pas évidente.
