Aujourd’hui opposés dans leur vision du développement du football Ivoirien, nos deux anciennes gloires ont, il est bon de le rappeler, cessé d’être les meilleurs amis du monde depuis plus d’une décennie.
Autrefois coéquipiers au service de la nation, les Didier Eléphants n’ont plus rien en commun que leurs prénoms. Guerre d’égo, rivalité, trahison, vengeance, inimitié, alliance contre nature… tous ces maux ont en effet eu raison de leur amitié, mais également des relations entre les anciens footballeurs Ivoiriens en générale à la faveur de la prochaine élection à la présidence de la FIF.
D’un côté, Zoro Marc, Sam Abouo, Kouassi Blaise et bien d’autres autour de la candidature de Didier Drogba, d’un autre côté Zokora Didier dit ‘‘Maestro’’, Beugré Yago, Abdoulaye Traoré dit ‘‘Ben Bady’’ pour ne citer que cela rangés derrière Sory Diabaté et enfin Kalou Bonaventure et Ahmed Ouattara défenseurs du candidat Idriss Diallo. Ainsi sont partagés les Eléphants retraités.
Pour en revenir à notre sujet, cette inimitié que semble porter Maaestro à Dahizoko remonte à l’année 2013 voire plus loin. Mais notre voyage dans le temps n’ira pas plus loin qu’en septembre 2013, une date que Zokora n’est pas près d’oublier.
A 48 heures d’un match ‘‘Côte d’Ivoire-Maroc’’ dans le cadre de la dernière journée de la phase de poules des éliminatoires de la Coupe du Monde (Brésil 2014) prévu le 7 septembre 2013 au stade Houphouët-Boigny, Zokora, mécontent, quitte nuitamment, sans crier gare, l’Hôtel Ivoire où étaient regroupés les Éléphants pour finalement y retourner le lendemain où il présentera ses excuses. Que lui est-il arrivé ? Qu’est-ce qui a bien pu autant contrarier le vice-capitaine des Eléphants ? Les bruits de couloir se font entendre, la presse s’empare aussitôt de l’affaire.
La lumière sur cette attitude désobligeante du cadre qu'il était de la sélection est immédiatement faite. Maestro n’a pas du tout apprécié que le sélectionneur d’alors, Sabri Lamouchi, ait décidé de lui ôter le brassard de capitaine au profit de Drogba, qui signait son retour dans le groupe. Ce n'était rien de plus que la manifestation de son mécontentement.
La crédibilité de la FIF est dès lors mis en jeu. Que va-t-elle faire. Président de l'instance, Sidy Diallo décide de marquer le coup en faisant payer cher à Zokora son indiscipline. Le 09 septembre 2013 soit 2 jours après les faits, le milieu de terrain est frappé d’une exclusion du port du brassard de capitaine de l’équipe nationale assortie d’une amende de 10 Millions de francs CFA et de sa mise à l'écart immédiate. La famille sportive salue la réponse de la FIF mais juge l’amende trop élevée.
Un an jour pour jour après l’épisode à l’Hôtel Ivoire soit le 7 septembre 2014, Zokora annonce la fin de l’aventure avec les Eléphants. Tout comme Drogba, le Mondial au Brésil fut son dernier grand rendez-vous avec la sélection.
A la faveur de la CAN 2019, Zokora renoue si on peut le dire ainsi le dialogue avec Drogba. De passage à la RTI, l’ancien Spurs dévoile un secret de vestiaire au sujet du penalty manqué par Drogba lors de la CAN 2012. La suite on la connait…
Le Communiqué de la FIF sur le cas Zokora
09 semptembre 2013
Le Comité Exécutif informe l'ensemble de la famille du football et la Nation de ce qui suit.
Le denier regroupement de l'équipe nationale « A » a été marqué entre autres par la fronde du joueur Zokora Didier dit ‘‘Maestro’’, à propos de l'attribution du brassard de capitaine.
Le joueur qui avait quitté l'hôtel de l'équipe dans la nuit du mercredi 6 septembre 2013, y est retourné le lendemain et a présenté ses excuses à ses amis, à l'encadrement technique et à la Direction de la FIF.
Réuni d'urgence le vendredi 06 septembre pour analyser cette situation, le Comité Exécutif a pris les mesures ci-après :
- La mise à l'écart immédiate du joueur pour le match contre le Maroc,
- Une amende de dix (10) millions de francs CFA est infligée au joueur,
- Monsieur Zokora Didier est désormais exclu du port du brassard de capitaine de l’équipe nationale, quelles qu'en soient les circonstances.
La Direction Exécutive et l'encadrement technique, chacun en ce qui le concerne, ont été instruits pour appliquer ces décisions.
Le Comité Exécutif exprime ses regrets relativement à l’attitude fort condamnable du joueur et rassure l'ensemble de la famille du football ainsi que la Nation entière sur sa détermination à ne pas laisser prospérer pareille situation.
Pour le Comité Exécutif
Le Président
Augustin Sidy DIALLO