A quelques heures de l’annonce du successeur de Kamara Ibrahim, l’un des candidats à la course pour la présidentielle de la Fédération Ivoirienne de Football a déjà fait son choix.
Peu de chance que son nom soit annoncé ce mercredi 04 mars 2020 dans les locaux de la FIF, pourtant, très peu de technicien exerçant sur le continent peuvent se targuer d’avoir un profile similaire au sien. Jean-Florent Ikwange Ibenge (58 ans) est une référence en Afrique et une icône en République Démographique du Congo où il a remporté le CHAN en 2016 après avoir terminé 3è la CAN 2015 remportée par la Côte d’Ivoire.
Dans un entretien accordé à nos confrères de Super Sport, Eugène Diomandé, premier candidat déclaré à la présidence de la FIF rêve son admiration pour l’ex technicien des Léopards qu’il verrait bien à la tête des Eléphants à la place des occidentaux pressentis à la tête de la sélection ivoirienne.
« La Fédération doit pouvoir trouver quelqu’un qui répond au profil et l’imposer aux joueurs. Si j’étais à la tête de la FIF, j’aurai approché le coach de la RDC, Florent Ibenge. Il est quelqu’un qui a des idées sur le football. Et qui ne s’en laisse pas dominer par les joueurs. C’est un monsieur qui a des atouts et qui peut nous valoir des satisfactions. »
Desabre ? Giresse ? Cartier ? Paolo Duarte peut-être ? Non ! Pour le Président du Séwé Sport de San Pedro, Ibenge ou rien. Evoquant l’ancien sélectionneur des Etalons, Eugène Diomandé a balayé du revers de la main cette hypothèse.
« Il (Duarte) a démontré quoi ? A-t-il entraîné un grand pays de football ? A ma connaissance non. Alors qu’Ibenge a permis au football congolais de revenir au plus haut niveau africain. Ibenge peut apporter quelque chose au football ivoirien en étant sélectionneur des Eléphants par rapport à l’expérience qu’il a vécue à la tête des Léopards du Congo. »
Selon le candidat à la Présidence de la FIF, les sélectionneurs occidentaux ont un rapport qualité prix bien trop élevé et ne sont pas toujours à la hauteur des attentes.
« Moi-même, je suis un produit local du football ivoirien. Et pour moi, les facteurs exogènes ne sont pas importants. Sur le principe, je n’ai jamais été d’accord pour qu’on prenne des sélectionneurs expatriés.
Ils ne connaissent pas l’environnement du football africain. Ils coûtent excessivement chers. Et en règle général, ils n’apportent pas grand-chose. A part un visage de crédibilité internationale. Puisqu’aujourd’hui, l’Europe, d’une manière générale, véhicule l’idéologie dominante en matière médiatique. »
Rappelons que c’est ce mercredi que la FIF annoncera le successeur de Kamara Ibrahim limogé de son poste de sélectionneur des Eléphants le 20 février dernier.