Considéré par certains comme le principal responsable du blocage du processus électoral ayant conduit à la mise en place d’un comité de normalisation pour la FIF par la FIFA, le Directeur Exécutif de la Maison de Verre accuse pour sa part l’ancien Capitaine des Éléphants d’être responsable de cette situation. Dans une interview accordée au média Panafricain LSI Africa, le Préfet hors-grade a soutenu que la légende du football Ivoirien est soutenue par la FIFA qui souhaite coûte que coûte l'installer à la tête du sport roi.
Comment se porte le Football ivoirien à l’heure actuelle ?
Il se porterait mieux si les acteurs du Football ne passaient pas tout leur temps à le saper et à se tirer eux-mêmes des balles dans les pieds, une sorte d’auto–destruction.
Après le recours au TAS, comment la FIF compte-elle s’y prendre pour une véritable sortie de crise ?
Il est important de comprendre l’origine de ce qu’on appelle la crise. Il s’agit de querelles de personnes qui n’ont absolument rien à voir avec le football à proprement parler. Les uns et autres ont des égos surdimensionnés er refusent de désarmer leurs cœurs remplis de rancunes et d’aigreur au point d’aller jusqu’à demander que leur fédération soit mise sous tutelle. Il sera difficile de parvenir à une sortie de crise si les uns et les autres ne transcendent pas ces rancœurs pour mettre en priorité les intérêts du football.
Dites-nous comment la FIF a-t-elle accueilli la décision d’installation d’un comité de normalisation par la FIFA ?
Elle ne peut que l’accueillir très mal. La normalisation ou mise sous tutelle n’a jamais été une bonne chose pour une fédération. Elle s’assimile un peu comme une atteinte à la souveraineté d’un Etat.
Pourrait-on parler de divorce entre la FIF et la FIFA ?
Non ! Nos destins sont liés. Malheureusement, Il n’existe pas une autre faîtière internationale du Football. La FIFA est incontournable. Nous n’avons pas le choix. Nous sommes obligés de faire avec malgré tout ce qu’on peut lui reprocher comme ingérence indue et intempestive.
Pensez-vous que Didier DROGBA ait une part de responsabilité dans cette crise ?
Dans la crise actuelle consécutive au processus électoral, je dirai que OUI. Puisque c’est le rejet de sa candidature par la commission électorale qui a amené ses amis de la FIFA à intervenir pour bloquer ledit processus et prendre une décision qui puisse lui permettre de revenir dans le jeu électoral. Il ne faut pas se voiler la face. Tout ce que la FIFA est en train de faire en ce moment, vise à l’aider à prendre la tête de la fédération. La FIFA ne serait pas intervenue pour bloquer le processus électoral, il y a longtemps que nous aurions fini avec ces élections. Les commissions électorales et de recours auraient fini les missions qui leur ont été assignées par l’assemblée générale des membres actifs qui, il faut le rappeler est l’instance suprême de la fédération.
Est-ce qu’il n’est pas temps que les différents acteurs se retrouvent autour d’une table pour sortir le football ivoirien de cette situation ?
La réponse à cette question rejoint celle que j’ai donné à la question n°2. Il faut que certaines conditions soient remplies pour réussir le dialogue autour d’une table. Il y a un certain nombres d’aptitudes, de valeurs et de comportements qu’il faut avoir. Tant que ces conditions ne sont pas réunies, nous allons tourner en rond.
Quels sont vos vœux pour le Football ivoirien en 2021?
Que le Football ivoirien retrouve sa sérénité et ses performances qui ont fait jadis le bonheur des ivoiriens.